La pelouse synthétique, le public et les joueurs rwandais remontés pour ce baroud d’honneur sont les paramètres de cette rencontre.
La pelouse synthétique: le Hafia FC en sait quelque chose, en 1976. La balle court plus vite, rebondit plus haut mais a toujours une trajectoire sans entrave sur une surface sans reliefs. Comment savoir courir sur une surface qui s’enfonce peu, où le ballon fuse pour peu que la pelouse soit mouillée? On ne se sait pas comment les Guinéens ont pris contact avec un tel terrain. Espérons que Paul Put a su trouver l’énigme.
Le public
Les joueurs guinéens devront éviter d’écouter les « sirènes révisionnistes » en prenant les huées pour les encouragements et les encouragements du public pour son équipe comme pour les siens propres. Le Syli a en son sein des joueurs habitués à ce genre de situation, d’ailleurs, ils ne sont pas trop gâtés par leur propre public, au Stade du 28 Septembre, le meilleur et aussi « le plus bête du monde ». Le public rwandais ne sera pas un handicap. Il faut se le mettre dans la tête.
Les joueurs d’en face, ce sont eux le vrai problème. On les a vus dans les actions dangereuses du jeu, à Conakry. Ils vont les répéter, sur le terrain.
Comment les empêcher ?
D’un avis, qui n’est pas celui d’un entraîneur, sur un terrain inconnu, pour prendre la mesure, la température et développer une allure, il faudrait faire comme les Rwandais à Conakry, c’est-à-dire, densifier et muscler le milieux du terrain, jouer avec prudence, garder le ballon et surtout ne pas se jeter dans les pièges, qui seront nombreux. Sur un terrain inconnu, la possession du ballon est primordiale. Et dans le cas des Guinéens, revenir avec un score nul et vierge est déjà l’essentiel.
Sauront-ils accomplir cette difficile mission de confisquer la balle pendant la majorité du temps de jeu ? Le reste revient au coach et au feeling de chacun des acteurs sur le terrain, suivant les opportunités et les occasions, puisqu’une victoire est aussi prenable. Plus les autres seront sevrés du ballon, plus ils commettront des erreurs profitables.
Enfin, le Syli va avec un avantage moral, il n’a pas à s’emballer et à se précipiter pour risquer le nécessaire pour le superflu…