« Je réaffirme devant vous que c’est moi qui ai instruit à tous mes Procureurs de rechercher et d’interpeller sans délai les nommés Aboubacar Soumah, Djanii Alfa et d’autres personnes dès aujourd’hui pour des faits sur lesquels le Parquet communiquera ultérieurement », a placé d’emblée M. Alphonse Charles Wright qui intervenait dans l’émission Mirador de FIM FM ce matin.
Selon le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, il est reproché au rappeur Djanii Alfa d’avoir traité les membres du Conseil National de la Transition en ces termes :
« Lorsque vous dites que tous les membres du CNT sont des *bilak*ro (excusez-moi, parce qu’en principe, c’est un propos qui est lourd de conséquence. [Or], les personnes qui composent le CNT, quoiqu’on dise, sur la base de la Charte de la transition, sont d’office de l’organe législatif ».
Aux dires de Charles Wright, le mis en cause aurait présenté ses excuses au président du CNT, Dr Dansa Kourouma et aux membres du CNT. Toute chose qui importe peu le Procureur général même s’il présume que le rappeur a dû faire des remords.
Et pour clore le dossier Djanii, l’invité de Mirador a informé l’opinion que Djanii Alfa (qui s’apprête à offrir un spectacle dans la mythique salle de Bataclan) est interdit de sortir du territoire national.
Abordant le cas Foniké Menguè, Charles Wright a indiqué que nombreuses autres personnes sont dans le viseur de la Justice, dont l’activiste Bella Bah du Front national pour la défense de la Constitution.
Pour les griefs portés contre le Coordinateur national du FNDC, Charles Wright soutient que ce dernier s’est permis de jeter du discrédit et de l’anathème sur la Justice. « J’ai ordonné également qu’il soit recherché et interpellé », a motivé le Procureur général.
Quant au président du parti GDE, Aboubacar Soumah, il lui est reproché des propos ethnocentriques tenus ce week-end au siège d’une formation politique guinéenne.
« Dans une tournée de remerciements, M. Aboubacar Soumah a dit dans un des sièges des partis politiques, que depuis 26 ans, c’est Alpha Condé, Sékouba Konaté et (…) Mamadi Doumbouya qui ont géré la Guinée. Il dit si vous voyez aujourd’hui que ça ne va pas, ce sont des Malinké », a expliqué Charles Wright.
Répondant aux détracteurs qui le sentent plutôt proche du CNRD que du peuple comme par le passé, Charles Wright s’est défendu en ce sens :
« Si j’admets une forme de coalition insidieuse avec l’Exécutif, que Dieu détruise ma progéniture. Ce n’est pas pour quelqu’un que je le fais. Cette transition là va passer comme l’eau d’un fleuve. Mais je ne vais jamais m’adosser à une cause circonstancielle pour ternir ma dignité et toute ma carrière ».