Les contractuels estimés à plus de 70 du fonds national d’insertion jeune, un établissement public à caractère administratif (EPA), vivent dans des conditions de précarité indescriptibles, car privés de leurs primes et salaires depuis plus de 10 mois. Telle est l’information que votre quotidien électronique a apprise de sources proches du ministère de la Jeunesse, la tutelle de cet EPA qui appuie et accompagne les jeunes dans l’entreprenariat avec un petit budget de quatre milliards de francs guinéens (4.000.000.000 GNF).
En effet, selon nos sources d’information, ce budget a été engagé dans le circuit des finances depuis quelques mois, mais n’a jamais été payé au compte de l’établissement, bien avant le gel des comptes par la junte militaire au pouvoir depuis le 5 septembre dernier. Conséquence, les travailleurs de l’entité, dont la plupart sont des pères de famille vivant avec de multiples charges, tirent le diable par la queue.
Interrogé, un employé du FONIJ affirme « n’être en mesure de décrire la galère psychologique et financière que le non paiement des primes et salaires leur cause ».
« A part 4 personnes, y compris la directrice générale Mme Mariam Ciré Baldé, qui faut-il souligner utilise parfois ses fonds propres pour soulager certains parmi nous, tout le reste du personnel est contractuel. Imaginez qu’on reste plus de 10 mois sans salaire les dommages collatéraux que cette situation provoque dans nos familles ! C’est pourquoi j’interpelle les nouvelles autorités de la transition de bien vouloir diligenter rapidement le budget de notre établissement, afin de sortir de cette situation et pouvoir mener nos activités à bon train non seulement dans l’intérêt du pays mais aussi celui des jeunes, une couche très vulnérable », confie un travailleur ayant requis l’anonymat à Guineenews.
Au gouvernement, on parle de patience en attendant d’y voir clair avant de trouver une solution durable à ce problème, lequel, dit-on, est général mais qui ne rassure point les concernés.
Depuis bientôt deux mois, les comptes des établissements publics sont gelés pour des fins de vérification exigée par le comité national du rassemblement pour le redressement et le développement (CNDR). Certains de ceux-ci sont gérés de façon opaque et sont devenus une vache laitière utilisée pour les dirigeants et les propagandes politiques au profit du parti déchu.