Depuis la mise en place la semaine dernière de barrage sanitaire sur la route nationale numéro 1 Labé –Conakry, précisément au niveau de la sous-préfecture de Garambé (principale entrée des véhicules en provenance de la capitale), les services déployés sur place ont enregistré plus de 350 personnes en provenance de la capitale Conakry. Une si tuation qui met a nu la porosité du cordon sanitaire installé à la sortie de Conakry pour empêcher les gens de rallier l’intérieur du pays.
Conséquences, la ville de Labé est remplie de nos jours de toute catégorie de personnes en provenance de Conakry. Des personnes dont le statut n’est pas clair alors que le coronavirus continue à gagner du terrain en république de guinée. Une situation qui cause une psychose indescriptible dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé.
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« Depuis la mise en place de la barrière sanitaire à Garambé, en trois jours, au moins 350 personnes en provenance de Conakry sont rentrées à Labé. En outre, d’autres passagers viennent de Siguiri, Dabola… C’est-à-dire d’un peu partout dans le pays. Mais c’est surtout des gens en provenance de Conakry parce qu’actuellement si tu prends 100 personnes testées positives au coronavirus, tu trouveras que 98 proviennent de Conakry. Donc, ce sont des personnes en provenance de Conakry qui nous inquiètent davantage. Mais comme c’est des hauts cadres, des gens qui sont bien renseignés, je suis sûr que ça va aller. Que les gens ne paniquent pas trop car, ce sont des personnes dont la situation est bien claire. Hier mardi 28 avril, on était au cinquième jour depuis la mise en place de la barrière. C’est le district sanitaire et la société civile qui se sont donnés les mains et ils nous ont associés à la mise en place de la barrière sanitaire. Mais c’est par vagues de 80 voire 100 que ces gens arrivent de Conakry. Ce qui veut dire qu’ils arrivent en grande masse », rassure Dr Mamadou Oudy Bah, le directeur régional de la santé (DRS) de Labé.
Cette arrivée massive de passagers en provenance de Conakry, épicentre du coronavirus en Guinée, se fait alors qu’il n’y a aucun moins de dépistage des malades dans toute la région administrative de Labé. Ceci, alors que notre pays a dépassé depuis le 27 avril la barre symbolique des 1 000 cas confirmés au Covid-19.