Dans une lettre adressée au président de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI), la Directrice nationale par intérim des Impôts, Fatoumata Foula Diallo, a annoncé l’octroi d’un moratoire de deux mois pour permettre aux entreprises de régulariser leur situation fiscale concernant l’impôt minimum forfaitaire (IMF) 2025.
Cette décision fait suite à une demande formulée par la CGE-GUI dans sa lettre du 15 janvier 2025, qui sollicitait un délai de trois mois pour ses membres. La Confédération avait justifié sa requête par les difficultés techniques rencontrées, notamment des erreurs lors de la validation des déclarations, un manque d’assistance technique pour les contribuables, et une accessibilité limitée aux fonctionnalités essentielles de la plateforme e-Tax.
Malgré la demande tardive qui empêche l’annulation des pénalités générées automatiquement par le système e-Tax, la Direction Générale des Impôts (DGI) a pris en considération les défis évoqués par les entreprises. En réponse, un moratoire de deux mois a été accordé, débutant le 22 janvier 2025.
Plusieurs mesures ont été annoncées pour accompagner les entreprises :
- Prolongation de deux mois pour la déclaration et le paiement de l’IMF 2025.
- Création d’un Bureau de Formation et d’Assistance aux Contribuables (BFAC), dédié à l’accompagnement dans la transformation digitale et la régularisation fiscale.
- Ouverture d’un délai de deux mois pour la régularisation des arriérés fiscaux à travers des échéanciers.
- Lancement d’une campagne d’immatriculation fiscale pour les entreprises non encore inscrites sur la plateforme e-Tax.
Pendant cette période, les entreprises en règle continueront à bénéficier de la délivrance automatique du certificat d’immatriculation fiscale et du quitus fiscal.
Pour discuter des modalités pratiques de mise en œuvre de ces mesures, la Directrice générale par intérim a invité la CGE-GUI à une séance de travail à une date qui leur conviendra.
Avec cette initiative, la DGI réaffirme son engagement à promouvoir le civisme fiscal tout en facilitant les démarches des contribuables, dans un contexte marqué par les défis liés à la digitalisation et à la modernisation des services fiscaux.