Malgré le nombre limité des uniformes de fête à Mamou, ce mercredi, les femmes de la région ont rempli la grande salle de la Maison des jeunes pour célébrer le 8 mars, une journée dédiée à la défense des droits des femmes dans le monde entier. Cette année, elle a été célébrée sous le thème : ‘’pour un monde digital inclusif : innovations et technologie pour l’égalité des sexes’’.
D’entrée, le Colonel Aly Badara Camara, le gouverneur de région a rappelé l’historique qui a conduit à la naissance de cette fête.
« il y a 166 ans, depuis la révolte des femmes ouvrières d’une usine de filature à Chicago, aux États-Unis contre leur exploitation abusive. Les travailleuses ont réclamé travail égal ! salaire égal ! C’est ainsi que la communauté internationale pour reconnaître le bien-fondé de la réaction des femmes travailleuses de cette usine et à travers elles, toutes les femmes du monde, interpella les États et les nations sur les conditions de vie. En dépit de l’expression de la volonté politique de l’État à traduire dans les faits des engagements pris au niveau international, à œuvrer pour le respect et la restauration de la dignité de la femme et des progrès accomplis, elle continue à subir des pesanteurs socioculturelles : la pauvreté, l’analphabétisme et la violence de toutes natures. Cette journée que nous célébrons aujourd’hui, est l’occasion pour nous de réduire les disparités entre les hommes et les femmes à l’accès aux technologies de l’information et de la communication« , a-t-il rappelé.
Les femmes de Mamou ont mis l’occasion à profit pour formuler des doléances visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
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Mariama Tambassa, présidente d’un groupement féminin de la place, a eu l’honneur de porter les doléances de ses consoeurs de la région au gouvernement de la République.
« Au nom des femmes de la région administrative de Mamou, permettez-moi de vous relater quelques problèmes auxquels nous femmes de Mamou sommes confrontées : il s’agit, entre autres, des cas de viols, de mariages précoces, de l’excision, de l’exploitation et de la discrimination. L’octroi des subventions non remboursables aux groupements féminins en témoigne l’intérêt que le président accorde à l’autonomisation pour lutter contre la pauvreté et ses corollaires.
Nous femmes de la région de Mamou, lançons un appel à son excellence, le colonel Mamadi Doumbouya pour mobiliser plus de ressources pour relancer les activités des groupements et encourager l’accompagnement technique desdits groupements ; former les groupements des femmes sur la gestion des projets ; octroyer des subventions aux groupements non bénéficiaires, développer le partenariat entre les groupements, encourager les groupements à la gestion transparente de leurs revenus ; encourager les activités de reboisement pour les groupements ; mettre en place un critère d’éligibilité équitable pour la sélection des groupements ; promouvoir l’entrepreneuriat féminin », a-t-elle lancé.
Par ailleurs, à la faveur de la célébration de cette journée à Mamou, une étudiante de l’institut supérieur de technologie de Mamou a présenté un appareil conçu par son équipe. Cet appareil distribue des préservatifs. L’appareil sera placé dans les lieux fréquentés par les jeunes, des lieux de loisirs, dans les hôtels, les Maisons des jeunes, les marchés et les boîtes de nuit.
