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Fête des femmes à Conakry: quelques-unes adressent des doléances aux autorités de la Transition

Au-delà de l’ambiance festive du 8 mars au Palais du peuple à Conakry ce mardi, certaines femmes se disent conscientes de son caractère revendicatif. Nous vous proposons ici les différentes revendications formulées par certaines d’entre elles.

Aïcha Condé, directrice d’école primaire : « on sait maintenant qu’il y a l’égalité entre l’homme et la femme bien que cela ne soit encore que verbal pour plusieurs d’entre nous. On a beau demandé le quota des 50% de femmes dans l’administration, sans succès. Cette journée doit nous motiver. C’est une occasion pour toutes les femmes de savoir qu’elles ne sont pas seulement faites pour donner naissance, de savoir qu’elles ont le droit de travailler et d’être financièrement autonomes. A l’occasion de cette journée, nous demandons au gouvernement de Transition de veiller à ce que l’égalité dans l’administration se matérialise. Il faut qu’il revoie sa politique pour accélérer le processus d’épanouissement des femmes et de leurs droits. Parce que les femmes souffrent énormément surtout celles qui se trouvent dans les zones rurales. Ces dernières sont confrontées à un véritable problème d’eau par endroits. Et si tu passes toute la journée à chercher de l’eau, qu’est-ce que tu vas faire des autres tâches ? Donc, le gouvernement doit veiller sur ces questions à savoir les conditions de vie des femmes rurales mais aussi et surtout, mettre fin ou à défaut, atténuer les violences faites aux femmes et aux filles ».

Mabinty Sylla, porte-parole des femmes vendeuses du marché ‘’Avaria’’ :

« c’est une journée de revendications des droit. Nous les femmes vendeuses aussi avons le droit de demander à ce que le gouvernement revoie le prix des marchandises. Nous souffrons énormément dans nos activités. La plupart d’entre nous n’ont pas de place et de surcroît, les marchandises ne s’écoulent plus et que les clients se plaignent de la cherté. Donc, qu’il nous aide à prendre moins cher nos marchandises pour pouvoir les revendre moins chères et satisfaire la clientèle. »

Commissaire Marie Gomez, directrice générale par intérim de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs : « cette journée est importante pour toutes les femmes guinéennes en général, celles du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile et des forces de défense, en particulier. Elle nous permet davantage à assurer notre mission régalienne pour ce qui est de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Nous savons que ces derniers temps, il y a eu une recrudescence des VBG au sein de la capitale et à l’intérieur du pays. Mais nous rassurons toutes les femmes que nous n’allons pas arrêter nôtre mission régalienne, c’est-à-dire, mettre les malfrats aux arrêts et les envoyer devant les tribunaux compétents. Le message que j’ai à donner aux femmes en ce jour, c’est d’oser venir dénoncer au sein des services de sécurité compétents des cas de viols, d’infanticide, d’abandon, la maltraitance ou la traite des personnes. »

Propos recueillis par Mamadama Sylla, stagiaire à Guinéenews 

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