Comme à ses habitudes, la sécurité routière a pris des dispositions pour empêcher la survenance des accidents pendant la fête de l’Aid el Fitr marquant la fin du ramadan. La célébration de ce type d’évènement a toujours donné lieu à des démonstrations de joie exprimées de mille et une manières par les citoyens. La ville et la rase campagne sont en effervescence. Les gens vont et viennent. On se rend visite, on se congratule. Tout cela, dans un rythme et une intensité très soutenus. Quoi de plus normal, dira-t-on ? Cela fait partie de l’ordre naturel des choses.
Seulement, c’est le cas de le dire, toute cette ambiance ne va pas sans risque. C’est ce que la sécurité routière prend en compte pour anticiper et prévenir. Pour elle, l’expérience a toujours démontré que les périodes de fête restent propices à la multiplication des infractions au code de la route et à la forte exposition des citoyens aux dangers de la circulation. La vitesse excessive, l’alcool ou la drogue au volant, l’insécurité de passagers, la circulation en double ou triple file, le téléphone au volant, la conduite des mineurs, la surcharge sur moto, les dépassements dangereux et le défaut de casque protecteur sont parmi les comportements les plus fréquents que policiers et gendarmes observent sur nos routes dans les centres urbains et en rase campagne. Et quand tout cela se combine à la forte mobilisation d’adolescents et d’enfants qui font le tour de la ville à pieds, à la recherche du ‘salimafo’ (cadeau de fête) chez tous les parents et amis de la famille et même auprès des passants, il y a de quoi rester en alerte.
La direction générale de la police nationale a donné les consignes nécessaires à cet effet. Le porte parole du département de la sécurité avait annoncé que la sécurité routière allait être appuyée par toutes les unités de police disponibles dans les CMIS (compagnies mobiles d’intervention et de sécurité), les commissariats centraux, les commissariats urbains et les postes de police. L’objectif étant de couvrir en personnel de terrain suffisant, toute la capitale et permettre aux citoyens de passer un mois de ramadan sans tracasserie aucune et sans accident. De l’avis de bon nombre d’usagers, cette mission s’est avérée payante. Nous n’en sommes pas à la présentation de bilan, d’autant que la consigne donnée couvre la période de la fête et le lendemain. La police est donc toujours mobilisée pour barrer la route aux accidents susceptibles de se produire. Dans cette optique, tous les grands carrefours et ronds points, les lieux réputés sensibles, les centres de loisirs, les bars et night-clubs, les artères densément fréquentées sont soumis à une surveillance constante. Tout cela, sans aucune restriction de la liberté de circuler.
Des dispositions du même ordre sont prises par le commandement de la gendarmerie routière en rase campagne. Des instructions sont données aux huit compagnies sécurité routière basées à l’intérieur du pays pour alléger le contrôle routier, avant, pendant et après la fête et remonter toutes les informations liées aux incidents, accidents ou évènements pouvant survenir pendant cette période.
Malgré cette facilité concédée aux usagers, en termes de contrôle, les gendarmes sont invités à rester toujours très vigilants pour lutter efficacement contre les coupeurs de route et réprimer toutes les formes d’insécurité routière.
Ainsi qu’on le voit, les autorités se préoccupent de protéger les citoyens et leurs biens sur la route pendant les fêtes. Les services de sécurité routière (police et gendarmerie) lancent un appel aux uns et aux autres pour plus de civisme et de responsabilité. Chaque citoyen est invité à adopter un bon comportement pendant cette période de fréquents déplacements, afin que la fête ne rime pas avec deuils et pleurs.
Nous attendrons que passe le lendemain de la fête pour être fixés. En attendant, jusqu’au moment où nous mettons cette dépêche en ligne, aucun accident ne nous a été signalé. Vivement, que cela continue!