Reconstruit et inauguré depuis plus de 10 mois, le grand marché de Kindia n’est pas toujours opérationnel. Certes le manque d’eau et de toilettes sont les difficultés auxquelles peuvent être confrontés ses futurs occupants. La fermeture prolongée des 150 nouvelles boutiques dans ce marché met aujourd’hui en colère de nombreuses marchandes qui accusent les conseillers communaux de donner ces boutiques en bail à un opérateur économique qui refuse de les y accueillir.
La semaine dernière, ces femmes marchandes déguerpis depuis des mois pour la reconstruction de ce marché ont protesté contre cette décision de la commune urbaine à travers une manifestation de rue pour exiger l’ouverture de ces boutiques.
Ce lundi ces anciennes occupantes en compagnie du préfet se sont tous transportés chez le grand Imam de la ville pour trouver une solution immédiate.
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« Nous sommes des anciennes occupantes des lieux. Les autorités communales nous avaient promis de nous donner chacune une boutique quand la reconstruction allait être achevée. Mais aujourd’hui, c’est le contraire. On le voit sur le terrain. Les autorités ont procédé à la remise de ce marché depuis longtemps. Mais, les 150 boutiques à l’intérieur du marché restent toujours fermées et ça nous appartient. Donc, nous sommes venus voir l’imam afin qu’il s’implique pour que nous soyons rétablies dans nos droits. Faute de quoi aucun opérateur économique ne gérera ces boutiques à notre place », a prévenu Boul Fatou Camara, présidente des femmes du marché.
Suite à cette manif, le nouveau préfet de Kindia s’est impliqué tout en demandant aux autorités communales de lui déposer les clés de ces boutiques avant qu’une solution ne soit trouvée.
Interrogé, le secrétaire général de la commune urbaine, affirme pour sa part que les négociations sont en cours et que ces femmes seront rétablies dans leur droit.