Mankountan est l’une des sept sous-préfectures de Boffa, située à 60 kilomètres du centre-urbain. Dans cette localité, le nouveau maire, à peine élu, menace de suspendre toutes les activités dans les trois carrières de sable artisanales de Kakala, Katongoro et Toumbéta à cause du non-paiement des redevances.
Interrogé par rapport à cette décision, maire Mamadouba Camara déclare: «ce sont les redevances de ces carrières artisanales qui doivent participer au développement de cette localité. Mais regardez le siège de la commune, tout est délabré. Même notre sous-préfecture n’a pas de bloc administratif. C’est à travers ces fonds que la commune rurale peut vivre. Ces carrières artisanales de Katongoro, de Kakala et de Toumbeta fonctionnent chaque jour, mais la commune continue de souffrir. C’est pourquoi, j’ai jugé utile de les fermer.»
Pour le Directeur Préfectoral des Mines de Boffa, le nouveau maire est vite parti en besogne. Il ne comprend rien dans le code des collectivités révisé: « le problème est qu’il n’a pas compris. Et aussi, le secrétaire général de la commune n’avait pas bien transmis tous les dossiers sur ce qui s’est passé durant leur mandat. On a comme l’impression qu’il ne connaît pas la notion du code des collectivités révisé. Ce code qui était à 32 compétences, est maintenant à 14. Donc, il ne sait pas imprégné… Il y a une clé de répartition, selon l’article 190 du code minier mis en œuvre par l’État… Surtout pour des taxes que paient les exploitants de ces carrières artisanales. Un jour, il m’a appelé, en me disant qu’il veut fermer ces trois carrières et que sont Kakala, Katongoro et Toumbeta. Parce qu’il ne connaît pas comment ces carrières sont gérées et ce qui doit revenir à la commune rurale. J’ai bien expliqué que la fermeture et l’ouverture des carrières artisanales relèvent de la compétence de la Direction Préfectorale des Mines. J’ai été très clair avec lui pendant plusieurs rencontres. En ce qui concerne la clef de répartition, nous veillons à ce que cela arrive à destination parce que c’est ce qui peut permettre le fonctionnement de cette commune rurale.»