Les enseignants titulaires dont les salaires sont gelés, ont tenté de se faire entendre ce samedi 3 novembre dans la commune urbaine de Faranah à travers une marche qui devait partir du siège local du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) à celui de la Direction préfectorale de l’Education (DPE).
Sans pouvoir atteindre leur point d’arriver, les manifestants, munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, ‘’Déloger les enseignants !’’ ; ‘’A bas le DPE !’’, ‘’A bas l’injustice !’’, ‘’Dégelez nos salaires!’’, ont été rapidement dispersés par des gendarmes à coups de gaz lacrymogènes.
Interrogé, le Secrétaire général de la section locale du SLECG de Faranah, Alain Kognon Bilivogui, revient sur les motifs de leurs manifestations: « effectivement ce matin, les enseignants se sont mobilisés. La direction était la DPE. Donc, on s’est mobilisé pour dénoncer l’injustice dont certains enseignants sont victimes. Tout le monde sait que depuis le 3 octobre, tous les enseignants sont en grève. On ne peut pas payer certains enseignants et laisser les autres. Cela, c’est est une injustice de la part de monsieur le Directeur préfectoral de l’Education (DPE) parce que c’est lui qui a fait cette liste. En plus, il a ordonné aux concessionnaires de déloger tous les enseignants grévistes et surtout les enseignants étrangers. C’est pourquoi tous les enseignants se sont mobilisés pour dénoncer cette injustice. Malheureusement, à 20 mètres de la DPE, les gendarmes sont venus disperser notre marche. Mais qu’à cela ne tienne, c’est un avertissement car, nous allons revenir. On attend le billettage, si à ce niveau, on constate des gels de salaire d’enseignant, nous allons retourner pour toujours exprimer notre mécontentement. Pour le moment, nous avons enregistré 14 cas d’enseignants dont le salaire est gelé. Je vais dire aux enseignants de Faranah de rester unis. Nous allons toujours nous mobiliser pour combattre l’injustice… »
A noter que depuis le 3 octobre, le système éducatif en Guinée est secoué à Faranah. Aucune autorité scolaire n’a pu convaincre pour le moment les enseignants pour reprendre les cours.