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Faranah sous tension : le domicile d’un grand artiste pillé lors d’une protestation contre la BAC 20

Comme nous l’avions annoncé, ce mardi 21 novembre 2023, aux alentours de 18 heures, la ville de Faranah a été le théâtre d’une agitation intense, plongeant les citoyens dans la psychose.

Un groupe de jeunes manifestants, opposés à la Brigade anti-criminalité BAC 20 de Faranah, a saccagé nuitamment le domicile d’un célèbre batteur de tam-tam de la ville, qui abritait également l’ancien logement du chauffeur actuel de la BAC 20. Ces jeunes mécontents ont ciblé cette résidence en pensant que le chauffeur actuel de la BAC 20 y résidait toujours, bien que ce dernier ait cédé ce domicile en vue d’un éventuel recrutement à la BAC.

Ils accusent le chauffeur d’avoir divulgué leurs déplacements à la BAC. Après avoir causé des dégâts considérables au domicile du renommé batteur de tam-tam, Lancinet Diabaté, ces manifestants se sont dirigés vers le siège de la BAC 20 pour y commettre des actes de vandalisme. Heureusement, ils ont été dispersés par des tirs de sommation émanant des agents de la BAC 20.

Interrogé sur les dégâts dans sa demeure, la victime, Lancinet Diabaté, a expliqué : « J’étais en voyage et suis rentré aujourd’hui. J’étais à une cérémonie lorsque j’ai reçu un appel des voisins m’informant que des jeunes manifestants avaient attaqué mon domicile et tout détruit. J’ai immédiatement couru pour rejoindre ma maison. En chemin, je les ai croisés et les ai confrontés sans peur, leur demandant pourquoi ils avaient saccagé mon domicile. Ils m’ont répondu en affirmant que mon chauffeur, Aly, signalait leurs déplacements à la BAC. Ils prétendent être venus chercher Aly chez moi avant de se rendre à la préfecture et au siège de la BAC pour détruire.

 Je leur ai expliqué qu’Aly n’est plus mon chauffeur et qu’il ne réside plus chez moi. Ses parents m’ont demandé de le remettre pour qu’il puisse intégrer la BAC, c’est leur enfant, je les ai écoutés. Depuis, il loge chez sa mère biologique et n’est plus avec moi. Ainsi, vous ne pouvez pas saccager ma maison à cause de cela. »

« J’ai échangé avec l’un des manifestants qui tenait une pierre et m’a dit que c’est moi qui ai joué du tam-tam lors de la cérémonie de circoncision de plusieurs jeunes. Je lui ai dit que ce n’était pas vrai et que s’ils reconnaissent cela, ils ne devraient pas détruire ma maison. Ils ont endommagé mes chaises en plastique, brisé mes fenêtres et mes tôles avant de tout piller. Quand ils sont entrés dans le bâtiment, ils ont vu mes fétiches et ont eu peur, ne prenant finalement pas mes vêtements. La présence de mes fétiches a quelque peu limité les dommages. Je demande aux autorités de tous les niveaux de rendre justice, en particulier de mettre fin à de tels actes de vandalisme. »

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