Sevrés d’électricité depuis quelques jours, les jeunes des quartiers Tonkolonko 1 et 2 essentiellement composés de mineurs se sont mobilisés ce samedi, 10 septembre 2022 pour exprimer leur ras-le-bol. Munis de pancartes, les jeunes mécontents ont pris d’assaut la ville en passant par le plus grand rond-point stratégique de la ville via la direction de l’EDG pour atteindre le grand carrefour du bloc administratif de la préfecture avant de rallier la mairie. Dans leurs propos virulents, ils scandaient : « EDG ZERO»
Aproché par Guinéenews, un des manifestants, Mama Koulibaly, explique : « Nous sommes sortis ce samedi pour exprimer notre souffrance dans la desserte de courant de nos quartiers Tonkolonko 1 et 2. Nous sommes très négligés dans ce cadre. On dirait que nous nous ne sommes pas au compte de Faranah. Si c’est notre tour , il coupe le courant à 22 heures. Il y a de celà une semaine on ne reçoit pas le courant. C’est raison pour laquelle nous sommes venus informer la commune que si on ne gagne pas le courant d’ici le dimanche, lundi nous serons dans la rue. »
Au nom du conseil communal de la ville, le Directeur communal de la jeunesse de Faranah, Fodé Aboubacar Kouyaté nous a confié : « l’autre jour, les femmes de ces quartiers voulaient sortir dans la rue mais on les a convaincus, elles ont annulé leur manifestation. Aujourd’hui, ce sont les jeunes qui sont sortis. Nous leur demandons de rentrer et de nous envoyer une délégation pour qu’on puisse échanger avec l’EDG. Déjà l’EDG avait fait un communiqué dans les radios pour informer la population de cette situation. Nous demandons à ces jeunes de se ressaisir, il faut éviter de passer par la violence pour régler un tel problème. »
De son côté, le Directeur de l’EDG de Faranah, Karfala Sylla revient sur les causes de cette coupure momentanée tout en jouant à l’apaisement : « Il y a quelques jours, j’ai informé mes chefs hiérarchiques de la situation de carburant. En suite, jai fait passer les communiqués dans toutes les quatres stations de radio de la place pour informer la population sur la situation dont nous vivons et même les autorités sont informées. Ce matin, j’apprends que les gens sont dans la rue pour réclamer le courant. À l’heure où je vous parle, le citerne qui doit servir les groupes du camp militaire, et les deux Tonkolonko, celui du quartier Aviation et qui est placé à coté de la cour de.l’EDG est au niveau de Maréla. Dès que le véhicule sera là nous mettrons le carburant dans ces groupes et lancer le courant. J’invite les jeunes à la retenue. Je m’investis et je m’investirai toujours pour le bonheur de Faranah surtout pour l’électricité. »