Connue comme étant la source du fleuve Niger, Faranah n’arrive pas à fournir de l’eau à ses habitants. Les robinets sont secs depuis des mois. Avoir de l’eau à Faranah est devenu un casse-tête chinois. Pour s’approvisionner, les femmes sont obligées de réveiller leurs enfants très tôt au petit matin pour aller puiser de l’eau dans les forages publics, dans les puits améliorés et autres points d’eau privés.
Nuit et jour, les ménagères sont à pied d’œuvre, tard la nuit à la recherche d’eau. Face à cette réalité, les femmes ne cessent d’implorer Dieu afin de mettre un terme à leur souffrance.
Cette pénurie d’eau, il faut le souligner, expose les populations à toute sorte d’épidémie. L’eau consommée en période de crise est parfois loin d’être potable. Puisée dans les fontaines et puits de fortune, conservée pendant plusieurs jours dans les conditions pas très hygiéniques, cette eau devient nid des microbes. D’où les maladies diarrhéiques et autres infections hydriques au niveau des consommateurs.
Rappelons que depuis le mois de janvier, il n’y a aucune goutte d’eau dans les robinets de Faranah. Quelques points d’eau où l’on peut encore s’approvisionner sont pris d’assaut chaque jour par les populations. Des bidons, des seaux, des bassines et autres récipients se donnent rendez-vous dans les forages publics. Aujourd’hui à Faranah, on ne cessera de le dire, l’eau se fait rare.
Rencontrée au quartier Marché I, Fatoumata Sylla, nous parle de sa souffrance : »nous souffrons énormément. Il y a trois jours, les robinets de la SEG ne fournissent pas d’eau. Les puits ont tari. On est obligé de se lever dès le premier appel du muezzin pour aller à la quête d’eau. On ne sait que faire aujourd’hui. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide. On souffre » a-t-elle insisté.
Quant à Sakoba Oularé, une habitante de la ville, elle déplore ce manque d’eau: « Nous n’avons plus besoin d’en parler. C’est honteux qu’il y ait manque d’eau à Faranah où le fleuve Niger prend sa source. »