Pour une portion de terre, des citoyens du district de Layadoula dans la sous-préfecture de Nialia et ceux du district de Saframba dans la sous-préfecture de Tindo se sont affrontés, ce samedi 24 juillet, avec des machettes, des gourdins et autres armes blanches. A l’hôpital régional de Faranah, on dénombre déjà de nombreux blessés dont une femme en état de famille.
Pourtant, rapportent nos interlocuteurs, la justice avait émis une ordonnance d’arrêt des travaux sur cette plaine cultivable.
Comment tout cela s’est produit?
Selon des sources, c’est un certain Ibrahima de Layadoula qui se serait rendu ce samedi dans cette plaine cultivable pour y travailler. Il aurait été aperçu par Sory Keita de Saframba qui avait attaché ses bœufs aux alentours de cette plaine cultivable. Interrogé su son lit à l’hôpital régional, Demba Oularé, de Layadoula, témoigne : “Nous sommes restés au village. Un enfant est venu en courant pour nous annoncer qu’ils (citoyens de Saframba) ont battu Fakèmo et lui retirer ses bœufs. C’est ainsi que nous sommes allés sur les lieux. Mais les premières personnes qui s’étaient rendues sur les lieux ont été dépossédés de leurs motos parce qu’ils étaient venus très nombreux. Nous avons dit aux femmes qui étaient au champ là-bas de rentrer à Layadoula. Quand elles rentrent au village, nos amis peuvent nous rallier et nous allons récupérer les bœufs parce que nous manquions de personnes.
Dans cette situation, les citoyens de Saframba ont traversé le pont en bois pour nous rallier dans la plaine cultivable. Moi Demba, je les ai invités au calme parce que Saframba est le village de ma belle–famille. Quand je leur disais de déposer les machettes, il y a un jeune qui a jeté un caillou qui a atteint ma main. Il a jeté encore qui a percé mon front. C’est pourquoi nous sommes venus à la gendarmerie où un écrit a été fait pour nous déposer à l’hôpital régional”.
De son côté, Abou Camara, de Saframba, revient sur les circonstances des affrontements : “Le matin, nous sommes restés au village. Nous avons reçu un message que les citoyens de Layadoula ont labouré la plaine. C’est ainsi que nos éléments sont allés leur retirer leurs bœufs pour leur dire d’arrêter les travaux parce que le jugement n’est pas rendu d’abord. Nous, on a arrêté les travaux. Donc, ils ne doivent pas labourer la partie à notre absence. Après le passage de nos jeunes qui sont allés les déposséder de leurs bœufs, ils ont traversé le fleuve pour battre un des nôtres. C’est lui qui nous a appelé pour nous dire qu’ils m’ont tué. C’est pourquoi, nous nous sommes rendus sur les lieux. On a traversé le pont en bois, j’étais devant. Dès que j’ai traversé le pont, il y a quelqu’un qui est venu me frapper avec un bâton. Il y a un autre qui est venu me frapper encore. Je suis immédiatement tombé”.
En attendant la décision de la justice sur cette plaine cultivable, les tensions montent entre les deux districts dont chacun réclame la paternité.