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Faranah : le Directeur régional de l’Agence nationale de lutte contre la corruption installé ce lundi

Dans le cadre de la lutte contre la corruption en Guinée, l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de la Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG) a procédé, ce lundi 20 février 2023, à l’installation du Directeur régional de l’antenne de Faranah.

La cérémonie a été présidée par le chef de cabinet par intérim représentant le gouverneur de la région à cette rencontre. Elle a connu une forte mobilisation des organisations de la société civile, des représentants des forces de défense et de sécurité ainsi que les cadres régionaux, préfectoraux, communaux et de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance.

Après l’installation du directeur régional de l’antenne de l’ANLC, une campagne de sensibilisation sur la lutte contre le phénomène de la corruption a été faite dans les structures administratives de Faranah par les cadres de ladite agence.

Partout dans les services administratifs, le message du secrétaire exécutif adjoint a été le même et il a été ferme contre toutes formes de corruption, car dit-il, aucun cas de corruption ne sera toléré.

Prenant la parole, le directeur régional sortant, Abdourahamane Kaba, a, tout d’abord, retracé l’installation historique de cette structure qui remonte du 26 avril 2010 avant de soutenir que si la corruption et ses corollaires constituent un frein au développement d’un pays, Faranah est l’une des victimes. La preuve en est que des chantiers ouverts financés sont abandonnés, d’autres sont chantiers réalisés dans le non-respect des normes contractuelles et l’octroi des marchés de gré à gré dont les cahiers de charge sont méconnus par les autorités à tous les niveaux.

Après s’être engagé à respecter toutes les recommandations de la charte en matière de gouvernance, le nouveau Directeur régional entrant de l’ ANLC-PBG à Faranah, Mohamed Yopa Georges, tend la main et invite tous pour l’atteinte des objectifs de l’agence.

« Au regard des missions qui me sont confiées, la participation de tous est vivement souhaitée. C’est pourquoi, j’invite à la collaboration franche et sincère, des acteurs des administrations territoriales, les organisations de la société civile, le secteur privé, les médias, les collectivités locales, les religieux et l’ensemble de la population à s’impliquer dans ce vaste chantier de bonne gouvernance et dénoncer toutes formes de mal gouvernance notamment la corruption et ses corollaires au numéro vert le 155. Pour qu’en ensemble, nous puissions vaincre ce fléau qui gangrène notre société, sape l’État de droit et compromet l’avenir de nos enfants », a-t-il dit.

De son côté, le Secrétaire exécutif adjoint de l’ANLC-PBG, Mohamed Konaté, est revenu sur la nécessité de cette agence. « Nous rappelons ici que la mission de l’ANLC est la centralisation des informations permettant de déceler et de prévoir les cas de corruption et des infractions assimilées. La consultation et l’alerte consistent à donner aux autorités administratives d’office ou sous leur demande des avis sur les mesures appropriées pour prévenir ou juguler des actes de corruption. 

L’aide à la justice qui fait appel à son expertise ou qui lui appartient de saisir des faits de corruption portés à sa connaissance. La prévention, la sensibilisation et la mobilisation sociale contre la corruption et les pratiques assimilées ainsi que la promotion de la bonne gouvernance. 

Il est important de rappeler que la volonté ardente du président de la transition dans un premier temps est de pérenniser cette agence. Secondo, de faire ce pays un pays normal débarrassé de toutes ses forces obscures qui assombrissaient ses horizons. 

Pourtant, l’ANLC-PBG est dotée de tous ses atouts nécessaires lui permettant de briller tel un soleil au zenith. C’est pourquoi le chef de l’État a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille dans le vaste chantier de refondation de l’État déjà amorcée depuis la prise effective du pouvoir par les forces armées guinéennes.

Cette volonté se manifeste à travers plusieurs actions entreprises dans ce domaine ainsi que dans d’autres domaines aussi. Ces actions prises sont parfois impopulaires mais nécessaires à la bonne marche de notre pays.

 Au regard du nombre de cas de corruption et de défense d’intérêts personnels égoïstes qui avaient entravé à un moment donné l’élan du progrès national.

 Nous savons pertinemment que la corruption a des conséquences dans tous les secteurs. Parlant des conséquences économiques, nous avons la diminution des investissements, l’inégalité des revenus et le ralentissement de la croissance et du développement.

 Parlant des conséquences politiques, nous avons la diminution des investissements publics, la perte de respect et de confiance entrainant la détérioration du bien-être de la population et l’augmentation des accidents.

 Je mesure l’ampleur des responsabilités qui sont désormais les siennes. Certes, elles sont immenses et hautement sensibles mais pas insurmontables face à l’engagement et la détermination qui nous animeront tout au long de l’exercice de votre fonction dans une plus grande abnégation ».

Quant au représentant du gouverneur, Forè Camara, il a sollicité la décentralisation de l’Agence à tous les niveaux de l’administration guinéenne. « Vu l’importance, la portée et l’intérêt de ce service qui revêt un caractère exceptionnel pour la nation en général, et pour la région administrative de Faranah en particulier, nous souhaitons qu’il connaisse une décentralisation jusqu’au niveau préfectoral voir communal. En effet, la représentation de ce service dans les différents maillons de l’administration permet à coup sûr un changement de comportements des agents de l’État dans la gestion de la chose publique », a-t-il conclu.

Facély Kalman Keita pour Guineenews

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