L’extraction de l’huile rouge est devenue une activité génératrice de revenus et le moyen de subsistance des femmes du district de Kountouloun situé à 16 km de la commune rurale de Douprou dans la préfecture de Boffa. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à s’intéresser à cette activité d’extraction d’huile rouge.
Cependant, elles sont confrontées à des difficultés liées aux matériels permettant de faire l’extraction car, présentement, elles utilisent des outils rudimentaires.
Maimouna Soumah est l’une d’elle. Elle explique ici les raisons de se lancer dans cette activité : « moi, j’ai commencé cette activité, il y a de cela 4 ans. Pour un début, j’avais commencé par 20 régimes de palmes que j’ai achetés à 4000 GNF par régime et cela m’a donné un bidon de 20 litres. Et je me suis dit avant de me fatiguer à faire la culture du riz dans une plaine vétuste qui ne me rapportera même mon investissement, il vaut mieux se pencher sur l’extraction de l’huile rouge.
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C’est ainsi que tout est parti. Ici à Kountouloun, plusieurs femmes nourrissent leurs familles grâce à cette activité. Nous envoyons après la production dans notre marché hebdomadaire et nous le vendons parfois à 170 000 ou 180 000 un bidon de 20 litres. »
En dépit de l’importance de l’activité dans la localité, les femmes continuent de souffir à cause d’un manque d’appui de la part de l’Etat. C’est l’avis de Bountouraby Bangoura : « on se débrouille. On n’a pas d’appui. Et nous utilisons des techniques artisanales. Nous partons à la recherche des régimes de palmes dans les plantations ou supplier les cueilleurs pour aller cueillir et leurs acheté avec des prix qui varient entre 4 000 à 5 000 GNF avant de les transporter.
Ensuite, on met sur le feu puis piler avant d’extraire et de remettre sur le feu pour obtenir l’huile avec toute la chaleur. Parfois, nous réussissons et parfois nous perdons. Mais, si nous avons des matériels ou des machines pileuses, cela va réduire notre calvaire ».