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Explosion du dépôt d’hydrocarbures :  Voici les dégâts causés par l’incendie et les pistes de solution

 

Suite à l’explosion du dépôt central d’hydrocarbures de Kaloum, la Société nationale des pétroles (SONAP) a tenu, dans la soirée du 18 décembre, une réunion de crise présidée par le Ministre Secrétaire général à la Présidence.  Des membres du gouvernement et les acteurs clés du secteur de la distribution du carburant ont  pris part à cette rencontre dont l’objectif principal était de trouver des solutions concrètes pour surmonter la crise actuelle et pallier les conséquences dévastatrices de cette explosion.

Les constats dressés par le Directeur général de la SONAP ont été alarmants. La perte des capacités de stockage à Kaloum a été évaluée de manière précise, avec des chiffres à faire frémir : 29 000 m3 en essence, 60 000 m3 en gasoil, et 3 500 m3 en jet ont été réduits à néant. Les dégâts à Kaloum étaient effarants, avec 13 bacs hors service, impactant l’essence, le jet et le gasoil.

Cependant, une lueur d’espoir est apparue du côté de Coronthie, où le dépôt n’a pas été touché. Avec 5 bacs opérationnels et des capacités de stockage conséquentes, cela représentait une opportunité précieuse dans la gestion de cette crise.

Les solutions envisagées se sont articulées autour de priorités immédiates et à court terme. La réquisition des stocks des compagnies pétrolières disponibles à Coronthie de 4000 tonnes dont 3 000 tonnes ;  la réception urgente de 5 citernes en provenance de la CBG et l’accord de dérogations pour faciliter l’approvisionnement de 33 000 tonnes de HFO (hydrofluoroléfine) pour l’EDG (Electricité de Guinée) ont été parmi les mesures prises à très court terme.

Dans le même élan, des initiatives pour l’approvisionnement en essence, en gasoil, et en jet ont été évoquées, impliquant des négociations avec les pays voisins, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone, des démarches pour maximiser les importations, et la mise en place de structures de stockage mobiles pour assurer une continuité d’approvisionnement.

Cependant, les défis restaient nombreux, notamment concernant le Jet, où les stocks disponibles (1000 m3 ne couvraient qu’une semaine de consommation maximale. Des actions draconiennes, telles que l’émission d’un NOTAM pour signaler l’indisponibilité du Jet dans l’aéroport de Conakry pendant 21 jours, ont été envisagées pour gérer cette crise.

En parallèle, des recommandations importantes ont été formulées à l’attention des autorités. Parmi elles, faciliter l’accès du dépôt aux assureurs et identifier les stations qui assureront l’approvisionnement des services d’urgence tels que les sapeurs-pompiers, les sites stratégiques et les hôpitaux.

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