Au lendemain de l’énorme incendie qui a suivi l’explosion du dépôt d’hydrocarbures à Coronthie, des dispositions ont été prises pour garantir la sécurité des citoyens. Parmi celles-ci, figure en bonne place, le port du masque. La cellule de crise gouvernementale qui pilote cet important dossier, le »recommande aux riverains du dépôt de Kaloum ». Étant donné, le mouvement tournant des vents, au-dessus de Kaloum, il est opportun que cette disposition soit étendue à la commune entière et même au-delà. Une telle mesure qui se limite aux recommandations, présente un caractère préventif. Elle n’est pas coercitive ou péremptoire. Sa vocation est de protéger, à la fois, les résidents de la zone sinistrée et ceux qui s’y rendent, pour motifs divers.
A priori, une telle annonce réveille ou va réveiller, des souvenirs douloureux, enfouis dans les mémoires. En effet, chacun se rappelle le ‘’règne’’ désastreux du coronavirus (autrement appelé COVID), qui a envahi le monde entier, avec son cortège de malheurs innommables. Pendant deux longues années, cette pandémie ou mieux, ce fléau a ruiné l’humanité entière, avec des stigmates profonds qui subsistent encore.
Mais, qu’on se détrompe ! La comparaison s’arrête là. Bien que dans les deux cas, il s’agit de se protéger contre un risque de contamination, la situation n’est pas la même. Dans ce cas de figure, le port du masque est la solution la plus simple et la plus facile qu’on propose aux populations. L’exposition directe à la fumée, quand c’est pour lutter contre les flammes qui la provoquent, exige l’utilisation d’un type de protection des voies aériennes, autrement plus adapté et plus moderne. En général, il est conçu pour les ‘’soldats du feu’’ en intervention et tous ceux qui jouent un rôle identique, dans les entreprises et services du secteur pétrolier.
L’incendie d’hydrocarbures, comme dans ce cas survenu au dépôt de à Kaloum, provoque une émanation de fumée, épaisse, noire et opaque. Un risque réel de contamination ! Les pétroliers le savent bien qui s’emploient à l’enseigner systématiquement, à tous les acteurs qui évoluent dans les structures de gestion de leurs produits. Ils leur expliquent que le risque principal des hydrocarbures est leur haut degré d’inflammabilité. Ce qui fait de cette activité l’une des plus risquées qui soient. Une réalité qu’il faut prendre en compte, tant dans le stockage de la matière que dans sa manipulation ou son transport. Ce n’est pas le liquide qui brûle, indiquent les experts, mais les vapeurs qu’il émet. Il s’en suit l’émission d’un nuage toxique qui s’élève dans le ciel et se dissipe au gré des vents. Il s’éloigne et envahit tout le périmètre de l’incendie et bien au-delà.
Ce qui fait courir des risques réels aux populations qui peuvent inhaler, ingérer ou absorber les particules fines et toxiques que draine cette fumée. Cela peut altérer leur santé, dans des proportions variables, avec des maladies de la peau ou des voies aériennes, etc. Ainsi, de la simple allergie, on peut arriver à en mourir. Sans compter les effets aigus ou chroniques qui peuvent survenir, dans le court, moyen ou long terme. Chaque individu réagissant, différemment.