« La pandémie de la Covid-19 pourrait handicaper le développement du projet minier de fer porté par la SMFG (société des mines de fer de Guinée (Mont Nimba) ». C’est en tous cas, ce que nous a laissés entendre son directeur général Mamadi Youla lors de l’émission Sans Concession de Guineenews© vendredi 16 avril 2021.
« Dans le cadre des négociations entre la SMFG et l’Etat, un chronogramme précis a été conclu. Il a été mis à mal en 2020 par l’arrivée de la Covid-19. L’année 2020 pour tous ceux qui sont en phase de projet, d’études, a été une année perdue. Elle a été une année difficile car tous les consultants, les équipes techniques, les ingénieurs qui doivent venir sur le terrain pour réaliser les études, ne pouvaient pas voyager. »
M. Youla a poursuivi ses propos en disant qu’ils ont pu tout de même faire progresser le travail en dépit des contraintes majeures. « Il y avait une volonté politique d’aller vite pour mettre une production précoce sur le marché. Cette possibilité a été étudiée mais stoppée car plus personne ne pouvait plus voyager. Nous avons dû revoir l’étendue des travaux et économiser sur le budget de 2020. Nous n’avons pas opéré des licenciements. Nous avons seulement réduit la voilure. Par contre, le problème de déplacement de nos consultants reste épineux….Même le gouvernement a eu à suspendre la délivrance des visas », précise-t-il.
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L’ancien banquier s’est tout de même gardé de donner des détails précis sur le chronogramme. Il a simplement tenu à informer sur la progression du travail de négociations avec les parties prenantes étatiques (Guinée-Libéria ) avec une réunion gouvernementale qui s’est tenue la semaine dernière.
L’occasion a été également saisie par l’invité pour rappeler l’historique en termes d’accords bilatéraux entre le Libéria et la Guinée dans le cadre de l’évacuation de la production du minerai de fer par le Libéria.
« … Il faut bien comprendre que le gisement du Mont Nimba se situe à proximité du Liberia. D’un point de vue économique, c’est quasiment impossible d’évacuer ce minerai par le Transguinéen. Le gouvernement avait sous certaines conditions spécifiques, autorisé l’exploration de la voie libérienne. Ensuite, les gouvernements libérien et guinéen ont signé un autre accord dit de mise en œuvre en fin 2019. Il vient concrétiser la volonté politique affichée par les 2 pays depuis 1973. À l’époque, on l’appelait l’accord de transit. S’en est suivi un second accord en 1979 et d’un troisième accord dans les années 2000 avant le dernier en 2019. Il est bon de savoir le contexte qui entoure l’autorisation qui a été faite à la SMFG. C’est un long chemin qui a été parcouru…..», a affirmé le patron de la SMFG à Sans Concession.