Suite à plusieurs difficultés d’opération, notamment dans la zone du Sahel, plusieurs compagnies minières – occidentales pour la plupart – quittent la région malgré le potentiel et la hausse du cours de l’or. Dans un communiqué de presse aux actionnaires, la compagnie minière canadienne IamGold affirme avoir finalisé la vente de sa concession aurifère de Karita au Nord de la Guinée près de la frontière avec le Mali à la société marocaine Managem.
IAMGOLD est un des plus grands producteurs d’or au Canada et possède des mines en exploitation en Amérique du Nord et en Afrique de l’Ouest. La Société emploie environ 3 600 personnes. Les titres d’IAMGOLD sont cotés à la Bourse de New York (NYSE : IAG) et à la Bourse de Toronto (TSX : IMG).
Managem est un groupe minier marocain qui développe et exploite un portefeuille minier d’or et de métaux précieux. Le groupe emploie 5 000 personnes, dans 7 pays africains. Le Groupe Managem est détenu majoritairement par Al Mada, un fonds d’investissement privé panafricain. Le conglomérat minier coté à la bourse de Casablanca (CSE: MNG) se spécialise dans la production de métaux tels que le cobalt, l’argent, le cuivre, le fluor, l’ or et le plomb.
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Managem est déjà présente en Guinée avec l’exploitation de la mine d’or de Tri-K située à 90 km au nord-est de Kankan en Guinée inaugurée en juin 2021 avec une durée de vie opérationnelle de 12 ans. Cette mine, avec des réserves estimées à 1,5 millions d’onces produit 130 000 oz d’or par an – et fut construite sous la supervision de Reminex, filiale de la société minière marocaine. Managem affirme entreprendre un vaste programme d’exploration pour débloquer des réserves supplémentaires et prolonger la durée de vie opérationnelle de la mine. Managem vient aussi d’acquérir deux nouveaux permis de recherche miniers en Guinée.
Une autre compagnie britanique, Gold Miner Hummingbird Resources fait face à des difficultés financières liées avec les négociations avec la junte militaire au pouvoir au Mali – vient d’annoncer avoir utilisé le prêt à court terme de 35.6 millions de dollars de la part de Nioko Resouce – qui veut racheter d’ailleurs Hummingbird – pour continuer ses opérations. Les deux principaux projets d’or de l’entreprise, qui sont à Yanfolila au Mali et Kouroussa en Guinée, ont du mal avec les opérations et les performances financières malgré le lancement de la production à Kouroussa en novembre avec une prévision de 50.000 onces d’or pour 2024. A pleine capacité la mine produira 100.000 onces d’or pour une durée de vie de la mine de 6 années.
Selon plusieurs experts, les difficultés des miniers occidentaux sont liés à leurs obligations de transparence dues à leur cotation en bourse – ce qui leur met en position de faiblesse face à certaines compagnies qui opèrent dans un environnement opaque résultant à un manque à gagner flagrant des revenus fiscaux grâce à leurs relations avec certains cercles « hauts placés »
La Guinée est le 6ème producteur d’or africain avec une production de 64.9 tonnes d’or en 2023 ce qui fait théoriquement un revenu de 5,5 milliards de dollars américains d’exportation pour la Guinée.
