« Je m’engage en politique pour donner beaucoup plus à mon pays, la Guinée qui a fait de moi ce que je suis et ce dont je suis fière…»
Telle est la profession de foi électorale de cette ancienne ministre de la République, réputée pour sa pugnacité et sa prestance, qui par cette candidature à la présidentielle de 2020, entend sortir des sentiers battus.
Mme Makalé Camara dont il s’agit, fut ministre de l’Agriculture sous la deuxième République, puis ministre des Affaires étrangères et ambassadeur Makalé Camara sous la troisième République.
Cette juriste de formation, spécialisée en droit du travail, vient donc de déclarer sa candidature à la présidentielle, prévue au mois d’octobre 2020.
Celle qui est désormais leader du Front pour l’alliance nationale (FAN), a choisi les colonnes de Guinéenews© pour révéler ses intentions à l’opinion, en toute exclusivité, ce mercredi 3 juin 2020, à travers un court extrait du projet de société de son parti.
Pour connaître les motivations réelles de son engagement en politique, Guineenews© lui a posé une seule question : Pourquoi vous-vous engagez en politique ?
« Je m’engage en politique pour donner beaucoup plus à mon pays, la Guinée qui a fait de moi ce que je suis et ce dont je suis fière », a entamé l’ancienne ministre.
Constatant que le tissu social est déchiré en Guinée ces dix dernières années, Makalé Camara dit vouloir rassembler les Guinéens autour d’un idéal commun, pour endiguer la pauvreté, l’injustice et le repli identitaire.
« Donner beaucoup plus à la Guinée, consiste à restaurer le tissu social sérieusement fracturé de nos jours. Il s’agit de rassembler les Guinéens autour d’un objectif commun pour défendre des intérêts liés à la lutte contre la pauvreté, l’injustice, le repli communautaire particulièrement exacerbé au cours de cette dernière décennie. Donner beaucoup plus à la Guinée, c’est rétablir un Etat de droit fondé sur l’équilibre et la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire », a affirmé Mme Bah avec un ton incisif.
Sur le plan économique, estimant que la corruption et les détournements des deniers publics sont érigés en système de gouvernance dans notre pays, l’ancienne patronne de diplomatie guinéenne s’engage à instaurer rigoureuse des ressources nationales.
« Donner beaucoup plus à la Guinée, c’est mettre en place un système économique exclusivement dédié à son développement. Pour y parvenir, il faut une gestion rigoureuse des ressources nationales ; une lutte sans merci contre la corruption, les détournements de deniers publics et l’impunité instaurée en système de gouvernance aujourd’hui. Donner beaucoup plus à la Guinée, c‘est bâtir une administration au service du développement dans laquelle prévalent les critères de compétences, de probité morale et de patriotisme », a-t-elle affirmé.
« Donner beaucoup plus à la Guinée, c’est renforcer le système éducatif pour qualifier les ressources humaines, acteurs du développement », souhaite celle qui a été inspectrice générale du travail à l’âge de 30 ans et ministre de la République à 36 ans
Sur le plan sanitaire, Makalé Camara s’engage à créer des infrastructures sanitaires adéquates pour assurer une santé publique adéquate aux Guinéens, en vue de limiter les évacuations sanitaires qui coûtent beaucoup plus chères à l’économie guinéenne.
« Donner beaucoup plus à la Guinée, c’est développer des infrastructures sanitaires performantes, pour garantir aux Guinéens une meilleure santé sans besoin d’évacuations sanitaires. Donner beaucoup plus à ma Guinée natale, c’est l’aimer, la protéger et la mettre au-dessus de tout », a conclu Hadja Makalé Camara, qui, aux dires de nos correspondants locaux, commence déjà à ratisser large à Dubréka, sa ville natale.
Faut-il noter que Makalé qui estime avoir un bilan élogieux de sa gestion des affaires publiques a été débarqué de son dernier poste d’ambassadeur et remplacée par son adjoint dans des conditions très controversées.
Très prochainement, elle sera l’invitée de Guinéenews© pour parler en détail de son programme de société pour le bonheur de nos lecteurs.
Bluff ou réalité ? Le rendez-vous est donné pour le mois d’octobre 2020 si jamais la présidentielle aura lieu cette année.