Alors que le gouvernement vient de se saigner pour payer difficilement 40% de revendications salariales, en attendant l’ouverture des discussions pour le paiement des 8 millions de salaire de base réclamé par le corps enseignant, le ministre de la fonction publique, Billy Nankouma Doumbouya, vient d’engager 136 fonctionnaires au compte de l’éducation.
Dans un arrêté numéro 2018/479/ MFPREMA/DNGC, signé par le ministre lui-même le 2 mars, 136 fonctionnaires ont été recrutés à la fonction publique. Ce sont des professeurs de biologie, d’économie, de français, d’anglais, de maths, d’histoire, affectés à Kaloum, Kankan, Mandiana.
Mais le hic, dans ce recrutement qui ne répond à aucune transparence, est que nulle part, il ne fait allusion à l’organisation d’un concours de recrutement. Mais, vu les nécessités de service.
Or, la législation guinéenne est claire : tout recrutement à la fonction publique doit être l’objet de l’organisation d’un concours en bonne et due forme. Pour le besoin de recoupement, nous avons joint le ministre Billy Doumbouya et ses proches, en vain.
Question donc : quelle nécessité urgente a poussé le ministre de la fonction publique à recruter des enseignants, alors que des enseignants et des professionnels de la santé viennent d’être recrutés ? Pourquoi recruter maintenant, alors que le gouvernement va bientôt entrer en négociations pour les huit millions de salaire de base réclamés par le syndicat de l’éducation ?
Il y a plus de deux semaines, nous avions fait des révélations portant recrutement, sans concours, mais sur la base du favoritisme, de 92 cadres affectés comme secrétaire général des nouvelles communes.
Si par hasard, le ministre pense que nous l’égratignons à tort alors que les documents parlent d’eux-mêmes, il pourrait bien joindre notre rédaction pour des explications qui est prête à lui accorder une interview pour débattre de cette autre nébuleuse.