Les exciseuses traditionnelles du district de Kawas ont décidé de déposer les couteaux. Ceci, dans le but, affirment-elles de contribuer à l’épanouissement des filles.
« Je fais ce travail depuis très longtemps. Nous l’avons hérité de nos parents. Aujourd’hui, on nous dit que cette pratique n’est pas bonne et qu’elle a des conséquences nuisibles pour nos petites filles. Autrefois, nous, les Bagas, le faisions surtout pendant la saison pluvieuse.
Désormais, nous nous engageons à ne plus le faire. Nous ne marierons plus les filles qui n’ont pas atteint l’âge de se marier, de même que nous abandonnons l’excision. Car, cela a des conséquences sur leur santé physique», déclare Mamadama Camara, exciseuse.
À lire aussi
Lors de la rencontre, le maire de Kamsar s’est réjoui de l’annonce faite par les habitants du district de Kawas à travers les femmes qui se sont engagées à abandonner cette pratique. « Je vous prie d’honorer votre engagement, car le respect de la parole donnée est l’une des conditions de la dignité humaine. L’excision n’est pas bénéfique pour nos filles, elle cause des problèmes de santé. Je suis donc satisfait et je remercie la population du district de Kawas », a déclaré Chérif Alhousseny Camara, alias Kibola.
Selon des spécialistes de la santé, l’excision et le mariage précoces exposent les filles et les femmes à des dangers, entraînant des conséquences et des complications multiples et dangereuses pour leur santé.
En avril 2021, la sous-préfecture de Kamsar a adopté à l’unanimité des mesures pour sauver des vies et construire une société plus juste et équitable.
Les mutilations génitales féminines et l’excision sont considérées comme des rites d’initiation.