En marge des élections législatives et référendaire du 22 mars la ville de N’zérékoré a connu une journée très sanglante faisant plusieurs victimes et des dégâts matériels importants. Dans une interview-live sur la page Facebook de Guinéenews©, Papa Koly Kourouma ministre d’Etat chargé de l’Hydraulique et de l’assainissement dont le nom avait été associé à ces violents évènements, a levé un coin du voile sur la question et sur tant d’autres sujets polémiques du landerneau politique.
Considéré comme soutien de poids de la région forestière à la cause du président Alpha Condé, Papa Koly Kourouma avait été rappelé au gouvernement en avril 2019 pour occuper le poste de ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement. Favorable à la mise en place de la nouvelle constitution, lui et les autres ministres originaires de la région forestière avaient élu leurs quartiers à N’zérékoré, en prélude au double-scrutin.
C’est donc en leur présence que toutes ces violences se sont déroulées. D’où leur implication supposée ou avérée dans ces incidents, même s’il appartient à des enquêtes sérieuses pour démêler ces allégations. Extrait !
« Il y a des vérités même si elles sont de notre côté, que le sens réserve d’en parler, il est normal qu’on cite mon nom, le nom de Jean-Pierre n’a pas été cité parce qu’il n’y était pas, et il ne compte pas sur l’arène politique. Et quand on a décidé d’être homme politique, il faut avoir le dos large, pour comprendre ce qui s’est passé à N’Zérékoré, il suffit de se poser la question intelligente, si notre nom a été cité est-ce que nous avions intérêt à ce que ce drame arrive, dans la mesure où nous, nous étions là pour défendre la nouvelle constitution pour qu’il y ait élection à cet effet. Est-ce qu’on peut donc vouloir qu’une élection se tienne et être celui qui l’empêche ? Je dirais Non, raison pour laquelle je demande qu’on se pose la bonne question. Qui avait intérêt à ce que ces élections ne se tiennent pas ? Je crois que ce sont nos vis-à-vis et c’est ainsi qu’ils ont usé de tous les moyens, au moment où ils montaient les stratagèmes, nous, nous montions les post stratagèmes pour les en empêcher, malgré tout, c’est quand même arrivé, et quand c’est comme ça il faut gérer. Pour éviter de mettre le feu aux poudres. Il faut faire preuve de retenue et moi je suis dans cette posture, je préfère ne rien dire même si on m’accuse, après l’histoire révèlera qui avait raison ou pas. En attendant plusieurs médias avaient été invités, lorsque nous avions pris vent de ce qui se tramait, connaissant leur mode opératoire, ces médias ont pu sillonner les bureaux de votes et constater le calme et l’engouement qui y régnaient, ils ont aussi été témoins dans la mi-journée des agissements de ceux qui ne voulaient pas que ces élections se tiennent en allant incendier par-ci, en tirant sur les gens dans les bureaux de votes, en tirant aussi sur ceux qui avaient la charge de la sécurité. Tout cela personne n’en parle, les gens sont dans l’extrapolation. Nous on avait qu’un seul but, que les élections se tiennent, que le peuple s’exprime dans les urnes… ».
A la question de savoir pourquoi Papa Koly Kourouma dit préférer ne rien dire dans cette affaire où son nom apparaît clairement, il réplique en ces termes : « je n’ai plus le droit de m’exprimer sur cette question à partir du moment où la justice s’est saisie du dossier, on la laisse faire son travail et situer les responsabilités de chacun dans cette affaire », a-t-il objecté.