Les résultats provisoires de l’évaluation des partis politiques, à peine rendus publics cristallisent toutes les tensions dans le microcosme politique guinéen. Nombreux sont des partis aujourd’hui qui désapprouvent les conclusions provisoires de cette évaluation du ministère de tutelle. Tel est le cas du Bloc Libéral (BL) du Dr Faya Millimouno. D’ailleurs celui-ci a tenu ce vendredi 19 juillet à Conakry un point de presse à son siège pour évoquer ce sujet d’actualité.
Selon le leader du Bloc Libéral, les travaux menés par le MATD ont manqué de rigueur à certains niveaux. Il déclare que les résultats attribués à son parti sont contradictoires aux informations fournies par son parti à l’équipe technique du ministère de l’Administration.
« La seule chose que nous faisons constater à vous les médias, c’est qu’on nous pose une question : avez-vous la liste des membres fondateurs ? Nous l’avons fournie. Cependant, on nous dit que la liste n’est pas déposée. On nous demande depuis combien de temps nous sommes constitués et combien d’élections présidentielles nous avons participées. Nous nous sommes constitués en 2013 et avons participé à une seule élection présidentielle, celle de 2015. Mais il apparaît dans le certificat que nous avons participé à trois élections présidentielles sur six. On peut bien se poser la question de ce qu’on appelle une élection présidentielle. Peut-être que nous, qui sommes un peu plus âgés, avons vu beaucoup d’élections présidentielles, mais je ne crois pas qu’il y en ait eu autant depuis 2013. Et quand on dit que nous avons eu deux élections locales depuis 2013, je dis non encore une fois. Il n’y a eu que celle de 2018, c’était le 4 février, je crois. Quand la seconde a-t-elle été organisée ? Quand on voit cela, nous nous posons des questions. Mais nous demandons qu’on nous précise ce qu’on veut exactement et sous quelle forme. Nous sommes disposés à leur fournir les documents. Mais dans ce genre de situation, ce sont des questions que nous nous posons », a déploré Dr Faya Lansana Millimouno.
À lire aussi
Faya Millimouno sollicite une rencontre avec le MATD
« D’abord, la première chose dont nous avons besoin, c’est de rencontrer le département. Ce sont des questions simples qu’on nous pose. Quand on dit : vous avez fait combien de congrès ? On dit deux. Cela semble logique. Nous existons depuis 2013, nous ne pouvons en avoir fait que deux au maximum, mais on nous dit qu’il y en a eu zéro. Peut-être que nous n’avons pas compris les questions qui ont été posées ou peut-être que ce qu’ils ont voulu voir dans les documents que nous leur avons fournis comme procès-verbal de notre congrès, n’a pas été vu. Donc, il y a d’abord des questions de clarification. Si nous obtenons la clarification et que nous comprenons, eux et nous, les mêmes questions et les mêmes documents, je crois que nous n’aurons aucune objection à fournir ces documents autant de fois qu’on nous les demandera », a-t-il déclaré.
