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Escroquerie présumée contre des Vénézuéliens en Guinée :  les exceptions de la défense rejetées, les débats s’ouvrent le 3 avril prochain

La Banque centrale voulait que la citation directe d’Inversiones et VP7 US Corporation soit jugée irrecevable parce que la jugeant « fantaisiste ». La banque panaméenne Banistmo contestait également la citation du couple américano-vénézuélien. Estimant qu’elle n’avait aucun lien juridique avec la BCRG – et que l’argent émis depuis le Panama est plutôt passé par des banques intermédiaires. Mais toutes leurs exceptions ont été rejetées par le juge Mamoudou Diakité. Provocant ainsi l’ire de Me Seriba Mory Kanté, l’avocat de la BCRG qui n’exclut pas de le récuser.

« Je ne suis pas du tout satisfait. Vous avez des gens qui quittent le Panama [il parle des parties civiles] pour venir ici accuser notre Banque centrale d’escroquerie, d’organisation de bande criminelle, sur la base d’un fait qui a déjà été jugé par le tribunal de Dixinn et dont les auteurs, identifiés par ce tribunal, ont déjà été condamnés. Et qui, je ne sais pas pour quelle raison, viennent s’en prendre à la Banque centrale », a exprimé l’avocat au sortir de l’audience.

Pour lui, la Banque centrale étant une entité de l’Etat, ne peut pas être impliquée dans une affaire pénale. « Le juge a dit le contraire et cela nous a choqué. Par cette décision, il encourage malheureusement ces Panaméens à persévérer dans leur œuvre de dénigrement de la Banque centrale de la République de Guinée », a déploré l’avocat.

A la barre pour représenter la BCRG, le directeur juridique Daouda Diaby a tenu à prévenir avant le renvoi de l’affaire au 3 avril prochain. « Depuis longtemps, la Banque centrale n’avait pas de banque correspondante à l’étranger. C’est récemment que Ciibank a accepté d’être notre correspondante. Elle est la seule correspondante de la BCRG. Si aujourd’hui cette collaboration cesse, la Guinée va être coupée du monde », a-t-il dit.

En revanche, la décision du juge a naturellement plu à Me Cécé Victorien Théa, l’avocat guinéen d’Inversiones. Au-delà de la décision du juge Diakité, Me Théa croit que la refondation judiciaire est en marche avec « la comparution de la Bcrg et de ses banques correspondantes ». Il y a quelques années, il ne pouvait pas imaginer cela.

Sur cette décision de rejet des exceptions soulevées par ses adversaires, Me Théa souligne que « la Banque centrale de la République de Guinée n’est pas l’Etat ». Et de poursuivre en disant : « même le Président de la République n’est pas l’Etat parce que l’Etat est souverain et il est au-dessus des institutions. Tu ne peux pas commettre des erreurs et te cacher derrière l’Etat…Nous reprochons à la Banque centrale des pratiques non orthodoxes qui se sont déroulées entre 2017 et 2018

Quand son confrère de la défense dit que l’affaire a déjà été jugée, Me Théa réplique en disant qu’il n’y a pas d’autorité de la chose jugée en l’espèce. Puisque les prévenus ne sont pas les mêmes dans les deux procédures et les montants ne sont pas non plus les mêmes. « Demandez au gouverneur Lounceny Nabé si son nom est dans la décision du tribunal de première instance de DixinnMieux quand mes clients ont été à la Cour d’appel, on leur a fait comprendre qu’on a perdu le jugement », a-t-il répliqué.

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