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Environnement : voici ce que propose un scientifique pour préserver le fleuve Milo

Depuis le mercredi 21 septembre dernier, se tient à Kankan la première édition du Festival sur le Milo. Un évènement marqué par plusieurs activités dont des colloques, de la sensibilisation, des dédicaces, ainsi que d’autres activités, notamment culturelles.

De l’avis du Chef de département des Sciences de la nature, il y a des espèces de plantes liées à l’écosystème périphérique qu’il faille développer le long du fleuve, les exploiter, les mettre en valeur et procéder au renforcement de la vitesse de l’eau dans le cours d’eau.

« Lorsque la vitesse de l’eau augmente dans le cours d’eau, le sable ira de lui-même. Sinon, on va extraire le sable-là pour qu’elles fins ? On me dira qu’on peut faire des verres avec ce sable. Mais dans un pays où il est difficile d’avoir le courant domestique, c’est là qu’on va trouver du courant industriel pour sauver une si énorme quantité de sable qu’on va tirer du Milo et faire des verres ? Quand est-ce que cette industrie va voir le jour ici ? », s’interroge le scientifique.

Pour lui, lorsqu’il est question de faire des recommandations claires, à caractère d’acte, il faut faire des recommandations faisables. Repoussant ainsi toute idée de dragage du cours d’eau, Dr Youssouf Camara est revenu à la charge pour se demander si la Guinée a une quantité suffisante d’énergie pour construire une usine qui peut faire fondre le sable et en faire des verres.

« Je crois que c’est plus faisable d’assurer une restauration à caractère écologique avec la supervision des écologistes et l’examen de tous les aspects possibles que de se mettre à faire un dragage. Et d’ailleurs, si on fait ce dragage, le sable qu’on va retirer depuis la source jusqu’à Djélibakoro sur plus de 300 kilomètres, où va-t-on on le mettra ? », tente de savoir le Pr Camara.

Assimilant cet état de fait à ce qu’il a appelé le « cancer écologique », l’orateur a indiqué que ce sable. si on l’enlève, il revient toujours. D’où sa proposition :

« Il s’agit d’augmenter de l’eau et non d’en diminuer. Notamment en plantant des arbres aux abords, en augmentant la largeur. Il y a des plantes comme Macaranga qui se développe dans des endroits où il y a toujours de l’humidité. Il y a également le Sapium helipticum qui se développe dans des lieux comme ça. Cela peut conserver l’humidité et faire éviter l’évaporation rapide, parce que l’eau du cours d’eau ne sera plus exposée à des vents chauds qui vont provoquer son évaporation et sa réduction ».

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