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Environnement : tenue à Conakry de l’atelier national de restitution de la participation guinéenne à la COP28

C’est sous la présidence de la Ministre de l’Environnement et du Développement durable que s’est tenu l’atelier national de restitution de la participation guinéenne à la COP 28 ce mercredi 17 avril 2024, à Conakry.

C’était en présence du Ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, de son homologue des Mines et de la Géologie, des représentants des missions diplomatiques et consulaires accréditées en République de Guinée ainsi que des représentants des organisations de la Société civile et du secteur privé, notamment.

Dans son discours de contextualisation de l’événement, la Directrice Nationale de la DNPNCC a tout d’abord rappelé qu’en tant que partie contractante de la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, la République de Guinée a participé à la COP 28 à Dubaï.

“En marge de cette session s’est tenue la 59e de l’organe subsidiaire du Conseil scientifique et technologique d’une part, et de l’organe subsidiaire de mise en œuvre de la Convention de Paris”, a indiqué Mme Oumou DOUMBOUYA.

Poursuivant, elle a ajouté que par la suite, plusieurs autres événements se sont tenus en parallèle. tels que les événements officiels consacrés aux gouvernements nationaux où la République de Guinée était représentée, ainsi que des événements non gouvernementaux, avec les organisations internationales, des ONG, de la Société civile et du secteur privé.

Prenant la parole, M. Djamali Ibrahim a, au nom du Représentant résident de la Banque mondiale, déclaré qu’à la faveur de la COP 28 tenue à Dubaï, la Banque mondiale a fait diverses annonces en faveur du changement climatique.

“Le volume de notre financement pour la lutte contre le changement climatique va passer de 35% à 45% dès 2025. Cela signifie que près de la moitié du financement de la Banque mondiale doit avoir des bénéfices associés. Pour l’ensemble de ces financements, la Banque mondiale va consacrer 50% aux mesures d’adaptation et 50% aux mesures d’atténuation”, a-t-il soutenu.

De son côté, M. Alhassane Bah du PNUD a rapporté que le partenariat entre le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et le Programme des Nations-Unies pour le Développement a donné naissance à  des  initiatives stratégiques liées au changement climatique.

Au nombre de celles-ci, il a cité l’élaboration de la Politique nationale de l’environnement et du Plan national d’adaptation au changement climatique, la Stratégie nationale sur les changements climatiques et  la Stratégie nationale sur le développement durable.

En outre, il a dit qu’une dizaine de projets d’adaptation et d’atténuation ont été mis en œuvre et que d’autres sont en cours d’élaboration en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable.

“Ces efforts conjoints contribuent à renforcer la résilience de notre societe face au changement climatique”, a évalué M. Bah.

C’est la Ministre de l’Environnement et du Développement durable qui a présidé la cérémonie. Dans son allocution, Madame Diallo a rappelé les raisons qui ont prévalu à la validation des Plans Climat Sectoriels des principaux départements ministériels en ces termes :

“Consciente de la réalité que représente le changement climatique et de ses impacts sur nos populations, les activités économiques et les systèmes écologiques, la Guinée a validé, en prélude de la COP28, les Plans Climat Sectoriels des principaux départements ministériels concernés, tous issus du Plan d’Investissement et de Partenariat de la Contribution Déterminée Nationale du pays révisée en 2021”.

Selon la ministre, l’objectif de cette Contribution Déterminée Nationale est de mobiliser le maximum de financement en vue de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la vulnérabilité des populations, ainsi qu’à l’accroissement de la résilience de nos infrastructures et de l’économie nationale.

“En termes de mobilisation de financement pour la mise en œuvre des projets d’adaptation et d’atténuation, la Guinée, sous l’impulsion du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, a pu mobiliser au cours de l’année 2023 un total de 38 millions de dollars US pour l’exécution de plusieurs projets. Une enveloppe de 47 millions de dollars a également été obtenue à travers les FEM 7 et 8, le PNUD, la Banque mondiale, la FAO et l’UICN, pour l’exécution des projets intégrateurs d’envergure”, a égrené Mme Djami Diallo.

 

Tout en rendant un vibrant hommage à l’ensemble des partenaires techniques et financiers et des acteurs nationaux pour leur appui en faveur de la mobilisation de ces financements, la ministre de l’Environnement et du Développement durable a souligné que les attentes de la COP 28 ont été méthodiquement déployées à travers diverses activités avec les leaders mondiaux et les membres du gouvernement présents aux tables rondes et panels.

Ils ont abouti à des résultats probants, notamment l’élimination progressive des énergies fossiles pour tripler les énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030 ; l’opérationnalisation du Fonds sur les Pertes et Dommages causés par les impacts négatifs du changement climatique ; le renouvellement du Fonds Vert pour le Climat, du Fonds d’Adaptation et du Fonds Spécial des Pays les Moins Avancés ; la revalorisation du Fonds pour l’Environnement Mondial avec un accent sur les projets intégrateurs et la conservation de la biodiversité.

“Il nous appartient dès maintenant de déployer les efforts nécessaires pour saisir les opportunités que nous offrent ces financements internationaux par des initiatives concrètes en faveur des communautés locales et la préservation de notre environnement. C’est justement l’objectif du présent atelier qui n’est pas un simple exercice de restitution, mais une occasion de réflexion sur les voies et moyens de mobiliser davantage de financements verts pour notre pays”, a-t-elle expliqué.

Pour anticiper sur cette vision, le département de l’Environnement travaille actuellement sur une stratégie de mobilisation de financements à travers le secteur privé, par la mise en place d’un mécanisme de marché carbone local, permettant d’impliquer les grandes entreprises minières dans un marché volontaire de compensation des émissions des gaz à effet de serre.

Ce mécanisme est complété par la mise en place d’un Fonds Fiduciaire, destiné au financement de la conservation de la biodiversité.

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