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Environnement/N’Zérékoré: privée de permis de coupe de bois, la Forêt Forte fait grise mine 

La société Forêt Forte, située à Nyampara, dans la préfecture de N’Zérékoré, est en proie à une crise économique qui risque de précipiter la fermeture de l’entreprise si les autorités guinéennes n’y prennent pas garde. En tout cas, c’est la sonnette d’alarme tirée par le syndicat des travailleurs de Forêt Forte, une société spécialisée dans la fabrication des contreplaqués. Actuellement, c’est l’avenir des 1200 travailleurs que la société emploie qui est menacé. A cause du fait que l’entreprise soit privée de sa principale matière première, le bois. Une situation qui commence à inquiéter le syndicat des travailleurs.

« Il y a de cela très longtemps, on nous donne des permis de coupe chaque année. Mais cette année, ce permis tarde à tomber. Avec ce retard, la direction menace désormais de procéder au licenciement des travailleurs en raison de la crise économique. Parce qu’on n’est pas autorisé de couper le bois pendant que nous payons la taxe. C’est pourquoi nous lançons un appel aux nouvelles autorités de nous venir au secours. On ne veut pas qu’il y ait cinq ou dix personnes dans l’usine et qu’on libère les autres. Qu’elles nous aident pour qu’il n’y ait pas de licenciement ni fermeture. Actuellement, nous n’avons qu’un service minimum. Seulement une quarantaine de personnes sur les 1200 qui sont en activité. Depuis la fin du repos biologique jusque maintenant la société n’est pas autorisée à couper les bois. Nous sommes rentrés en contact avec le syndicat national, régional, le préfet et toutes les autorités de la place sont au courant. Nous leur avons alerté plusieurs fois. Nous avons adressé des lettres au ministère de l’Environnement mais jusqu’ici, il n’y a pas de feed-back… Ce qui me fait mal, c’est que la Forêt Forte emploie plus de 1200 travailleurs. Surtout l’employabilité des femmes. Et si on accepte de laisser ces femmes-là dans la rue, ce ne serait pas bon pour nous. On ne veut pas le faire mais, si toutefois nos activités ne reprennent pas, on sera obligé de faire des manifestations de rue », a prévenu Cécé II Kolié, le Secrétaire général du syndicat des travailleurs de ladite société.

Interrogé, le directeur général de la société Forêt Forte, Jean-Marie Petit, précise : « il n’y a pas de problème entre les travailleurs et la société. Je ne sais pas comment voir la suite. On a aucune clarification… Depuis le 1er octobre, je cours après la direction nationale des Eaux et Forêts qui m’avait promis d’intervenir rapidement. Mais, jusqu’aujourd’hui, on n’a pas de réponse ou le début d’une réponse. Vous comprenez donc les inquiétudes des travailleurs. Quand ont dit qu’on est dans le cadre d’un licenciement collectif pour mesurer, on en est pas là. Mais, on en est proche si rien n’est fait pour trouver les solutions. Il est à craindre que nous soyons contraints de faire au minimum une compression d’effectifs. Il faut être réaliste. Si on nous permet de reprendre rapidement les activités au moins, une bonne partie de l’effectif pourrait se mettre au travail. Encore une fois, le problème se situe au niveau de Conakry, pas de la Forêt Forte et ses travailleurs. »

Le directeur préfectoral de l’environnement de N’Zérékoré a, pour sa part, affirme n’être pas informé de cette situation.

Aux dernière nouvelles, une rencontre doit incessamment regrouper le syndicat des travailleurs et le préfet de N’Zérékoré pour parler de cette situation.

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