Face à l’impact environnemental de l’orpaillage sur le couvert végétal de Siguiri, la direction préfectorale de l’environnement a retroussé les manches pour reboiser 70 hectares de forêt pour le compte de l’année 2019, a appris Guineenews© ce dimanche, de source officielle.
Pointée du doigt comme étant la zone où l’environnement est le plus menacé sur le territoire national à cause de l’intensité des activités minières, la préfecture de Siguiri est en danger.
C’est pourquoi la direction préfectorale de l’environnement de Siguiri serait allée au-delà de sa prévision annuelle dans le cadre du reboisement, pour l’année 2019.
« Nous avons fait une prévision de reboisement de 60 hectares, mais avec les efforts de l’initiative présidée sur le reboisement, surtout l’appui des organisations non gouvernementales et certains particuliers, nous avons eu 70 hectares reboisés dans la préfecture de Siguiri », a déclaré Aboubacar Sidiki Keita, le directeur préfectoral de l’environnement.
Ensuite, M. Kéita a mis l’accent sur l’orpaillage et le nombre minime d’agents conservateurs de la nature qui empêche leur satisfaction réelle dans la préservation de l’environnement.
« Nous avons des problèmes avec le nombre minime d’agents conservateurs de la nature qui nous empêche de bien faire une préservation comme ça se doit de la nature », a déploré notre interlocuteur.
La direction préfectorale de l’environnement se bat aussi auprès des sociétés présentes dans la zone, pour les amener à changer de comportement.
« Nous avons dit aux sociétés minières de bien faire la réhabilitation, avec un bon processus, c’est à dire faire face à un reboisement proprement dit pour que le danger soit anéanti. Afin d’avoir des espaces carrément reboisés dans les zones minières », a indiqué Aboubacar Sidiki Keita.
La préfecture de Siguiri a une superficie de 15.500 kilomètres carrés et abrite deux sociétés minières que sont la SAG (société anglogold ashanty) et la SMD (société minière de Dinguiraye), dont la présence affecterait beaucoup l’environnement, selon des ONG, qui dénoncent régulièrement l’exploitation anarchique de l’or. Sans que cela ne soit suivi d’un meilleur processus de réhabilitation du couvert végétal.