« C’est vrai, j’ai dit des choses au chef de l’État. Je vais lui demander pardon. Je suis allé trop loin… J’ai compris que le système que je combats se trouve dans l’opposition, dans le gouvernement, dans la société et même en prison… Ce n’est pas l’État qui m’a arrêté. C’est un élément de mon camp qui m’a livré à l’État. »
« C’est vrai, j’ai dit des choses au chef de l’État. Je vais lui demander pardon. Je suis allé trop loin… J’ai compris que le système que je combats se trouve dans l’opposition, dans le gouvernement, dans la société et même en prison… Ce n’est pas l’État qui m’a arrêté. C’est un élément de mon camp qui m’a livré à l’État. »
A la barre ce lundi 18 janvier, Mamady Condé est revenu longuement sur sa situation. De sa sortie en Guinée pour le Mali, de la renonciation à sa nationalité malienne au profit de la Guinée pour aller se baser au Canada, jusqu’à la mort de sa soeur dans les violences politiques sous le régime Conté.
Dans ses explications, on comprend aisément que Mamady Condé a accumulé des tas de frustrations. Lui qui a investi dans le cinéma afin d’aider de nombreux jeunes guinéens, a été bloqué à plusieurs niveaux.
Fâché par ce qui se passe en Guinée, il a même demandé à son père de renoncer à la proposition d’être préfet de Dinguiraye. Pour compenser cela, il lui a acheté une voiture et une maison.
Devant la barre, Madic 100 frontière dit que plusieurs personnes lui ont reproché ses vidéos, notamment le colonel Bafoé, un autre officier qu’il a attaqué dans ses vidéos. Devant cette barre, dit-il, ce n’est pas Madic 100 frontière qui parle, mais Mamady Condé. Il dit avoir regretté ses actes et demande pardon : » c’est vrai, j’ai dit des choses au chef de l’État. Je vais lui demander pardon. Je suis allé trop loin. Je demande pardon à tout Guinéen qui a été vexé par mes vidéos. […] J’ai beaucoup appris pendant ces deux mois en prison. J’ai changé et j’ai reculé de deux pas. J’ai compris que le système que je combats se trouve dans l’opposition, dans le gouvernement, dans la société et même en prison. Ce n’est pas l’État qui m’a arrêté. C’est un élément de mon camp qui m’a livré à l’État. »
Quand un journaliste l’a qualifié d’opposant du régime, en posant sa question à l’avocat Me Alseny Aissata Diallo, Madic 100 frontière l’a rectifié : « Ancien opposant ».