Comme gupol avec l’Enseignement supérieur pour l’orientation des bacheliers dans les universités, le ministère de l’Enseignement technique et de la formation crée sa plate-forme d’orientation. Plus besoin de se déplacer pour s’inscrire ou se réinscrire dans une école professionnelle.
Le lancement de cette plate-forme a été effectué ce 2 août 2022 par le ministre Alpha Bacar Barry dans l’enceinte de son départ à Taouyah, commune de Ratoma.
« Aujourd’hui, nous procédons au lancement de notre plate-forme Parcours pro Guinée. C’est une plate-forme qui a été initiée dès la nomination du ministre Alpha Bacar Barry », a souligné le Directeur national du numérique, Hamidou Diallo, avant d’expliquer que la plate-forme a plusieurs phases : « La première phase du lancement concerne les apprenants qui vont s’inscrire dans les filières techniques et professionnelles. Elle concerne aussi les inscriptions et les réinscriptions. A partir de maintenant, tous les bacheliers pourront s’inscrire sur la plate-forme pour choisir leur filière. Ceux qui ont fait le Brevet pourront également s’inscrire pour choisir leur filière technique et formation professionnelle. Dans une phase 2, on va intégrer toute la partie gestion des examens, la sécurisation des diplômes. Et dans une phase 3, on va intégrer toute la partie de l’insertion socioprofessionnelle des apprenants ».
C’est l’intervention du directeur national du numérique au sein du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Cette plate-forme, renchérit le ministre Alpha Bacar Barry, est un outil de gestion du secteur: « Cette plate-forme, cet outil de gestion de l’enseignement technique pour deux raisons : la première chose, c’est notre souci constant de maîtriser les effectifs. Si vous n’avez pas de données, vous ne pouvez pas vous planifier. Si vous n’êtes pas planifiés, il n’y a pas de développement. La première des choses à l’enseignement technique, c’est de savoir combien de personnes nous avons. Il y a combien de personnes inscrites dans nos écoles, que ce soit les écoles privées ou les écoles publiques? Et à partir de cet instant, on peut agréger les données pour savoir quel est le genre, le pourcentage de personnes inscrites dans telle ou telle filière pour qu’à la fin, on puisse décider. La deuxième chose, c’est par souci de transparence. Souvent, dans le monde éducatif en Guinée, on parle de corruption. L’étudiant qui s’inscrit à Parcours Pro, s’inscrit en entrant avec un numéro d’identification unique. C’est celui-là qui va le suivre jusqu’à la sortie. C’est celui-là qui va être inscrit sur tous ses bulletins. C’est le même numéro qui va être inscrit sur ses diplômes. C’est le même numéro qui lui permettra, en cas d’accession, à des possibilités de passerelles pour aller à l’université, qu’on authentifie la personne. C’est ce qui va éviter que l’on puisse substituer des gens qui méritent d’avoir des bourses à d’autres personnes. La technologie Blockchain qui sera employée sur cette plateforme va permettre de garantir cette authentification là. L’autre chose qui est extrêmement importante et qui nous a tous galvanisés à entrer dans ce processus, c’est qu’en identifiant, en dénombrant et en authentifiant les personnes qui entrent dans Parcours Pro, on peut également très facilement partager les contenus de formation que nous aurons à disposition surtout dans le monde du digital. »
Plus loin, Alpha Bacar a fait savoir que parallèlement à cette plate-forme, il y a d’autres plateformes qui sont en train d’être développées dans l’enseignement technique notamment des plateformes de formation qui donnent accès à des salles virtuelles consultables à partir du smartphone.
« Nous allons lancer une opération de bio métrisation dans les prochains jours pour pouvoir justement biométriser l’ensemble des apprenants et des élèves. C’est ce qui nous permettra d’avoir des données fiables et de pouvoir dire en temps réel, il y a tel nombre de personnes inscrites dans telle filière. Au-delà de la sécurisation des diplômes, du suivi du parcours de formation, il y a le suivi de l’insertion socioprofessionnelle. Nous allons ajouter un autre module à notre plateforme qui va permettre aux sortants d’ici, de pouvoir d’abord consulter les opportunités d’emplois, de stages ou de pratiques, d’alternances ou d’apprentissage. Mais une fois qu’ils ont accès à cela, cette plateforme et le numéro d’identification unique, plus l’authentification de la personne nous permet en temps réel de savoir combien de personnes nous avons formé, combien de personnes nous avons pu insérer dans le système ou dans notre économie. Est-ce que telle ou telle formation est pertinente ? Est-ce qu’elle permet à l’élève d’avoir de l’emploi ? Si elle ne le permet pas, est-ce qu’on peut corriger ? Est-ce qu’on peut changer ou écraser cette filière », a-t-il ajouté.