Les autorités de la transition ambitionnent de doter la Guinée d’un village à l’effet de prendre en charge la question du numérique. Cette volonté vient d’être exprimée par le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Selon Alpha Bacar Barry, il s’agit d’un centre qui partira du Jardin d’enfant à l’université, incluant les parcours de formation. « Nous voulons également mettre en place des infrastructures pour l’accueil, l’encadrement, la formation continue, le renforcement des capacités, le laboratoire, le financement pour l’ensemble des parties prenantes du numérique en Guinée », a-t-il rappelé.
A en croire le patron du département rn charge de l’Enseignement technique, la première phase de construction infrastructurelle de cet édifice va commencer à partir de la semaine prochaine, pour un financement de 10 millions de dollars.
La construction de la phase 1 commencera la semaine prochaine. Nous allons commencer cette phase infrastructurelle, mais parallèlement, nous sommes en train de construire le contenu de cette école à l’intérieur de laquelle nous allons avoir un profil de formation, mais aussi des incubateurs, des laboratoires, des salles de formation. Nous allons aussi de l’espace pour le secteur privé (espace de coworking…).
Par cette démarche, la Guinée, sous le leadership du président de la transition, veut s’adapter au rythme du monde en vue de participer pleinement au dialogue mondial sur le numérique.
« Nous voulons valoriser nos talents. Nous voulons mettre tous nos atouts à contribution pour que la Guinée puisse attirer à la fois des investissements privés dans le domaine du numérique, mais aussi que la Guinée puisse exporter ses compétences dans le domaine du numérique. Cela pourrait équilibrer notre balance commerciale, parce que nous aurons quelque chose au-delà de la bauxite à exporter », a évalué l’orateur.
L’autre enjeu lié à la réalisation de ce projet est qu’il permettra à la diaspora guinéenne et au secteur privé local de pouvoir s’internationaliser et embrasser la dynamique qu’il y a en Afrique de l’Ouest.
« Les financements vont être dynamiques. Le gouvernement de Guinée, à travers son budget national et sur financement combiné ANSUTEN-ARPT-Ministère de l’Enseignement technique, va démarrer. Et nous appelons les autres partenaires techniques à venir nous rejoindre pour écrire une seule histoire », a lancé M. Barry.
Pour lui, il n’est plus question en Guinée d’avoir une dichotomie pour avoir une redondance sur les efforts. Et c’est pourquoi les différentes parties prenantes ont décidé de prendre une seule marche, dont l’amorce sera dictée par le gouvernement de la République de Guinée, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé.
Aux dires du ministre, douze mois vont suffire pour faire cette première phase de construction. Et douze mois dédiés à la contribution sur financement du programme décennal de l’éducation pour continuer à affiner le concept et le contenu des formations qui sont déployées dans cette école.
« Dans douze mois, nous aurons rendez-vous encore sur le même site pour, à la fois, inaugurer le côté infrastructurel, mais aussi les premières cohortes de jeunes formés dans cette école », a-t-il promis en concluant.