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Enlèvement et assassinat d’El Hadj Doura : l’affaire renvoyée au 6 novembre pour réquisition et plaidoiries 

La demande de remise en liberté de Thierno Ciré Sow écartée, les débats se sont poursuivis dans l’affaire le dossier des présumés assassins de l’opérateur économique El Hadj Doura.

A la barre, Thierno Ciré Sow n’a pas reconnu les faits d’enlèvement et d’assassinat. Il estime d’ailleurs que depuis le 17 janvier, il est poursuivi de la manière la plus fantaisiste. « Octobre-novembre (2017),  j’étais avec ma maman très malade. J’ai décidé de l’envoyer à Dakar mais ça n’allait toujours pas. J’ai encore décidé de l’envoyer au Maroc. Le 20 décembre on a bougé pour revenir le 5 janvier. Le 6 janvier, elle a rendu l’âme. Pendant l’enterrement au cimetière,  j’ai vu des gens me prendre en photo. Mais je n’ai rien dit. Après une délégation de ma famille devait se rendre à Lambagni. J’ai donné ma voiture à mon frère qui a conduit mes oncles à Lambagni. En cours de route, arrivé à UNC, deux véhicules  prétendant être de la DPJ l’ont intercepté. Il pensait que c’était moi dans le véhicule. Après, je me suis rendu à la DPJ et on m’a fait savoir qu’il n’y avait aucune mission pour interpeller un citoyen. Je suis rentré. Des jours après, ma femme m’a appelé pour me dire que les mêmes véhicules sont arrivés à la maison. Je suis rentré, ils n’y étaient plus. Je me suis encore rendu à la DPJ. ils m’ont gardé là-bas soi-disant que c’est pour ma sécurité. J’ai passé 11 jours là-bas avant qu’on ne m’envoie au tribunal, puis en prison », a t-il expliqué.

Après sa déposition, le  ministère public a demandé si le prévenu connaissait Kaba, l’un des hommes au centre de cette affaire. Le prévenu à répondu à cette question par la négation.

A son tour, l’avocat de la partie civile a indiqué à l’accusé que le fait d’être au Maroc ne le soustrait pas de cette affaire. Vu que, dit-il, l’enlèvement a eu lieu avant la date qu’il a signalée.

Poursuivant, me Gabriel Kamano a demandé à l’accusé ou était-il après l’enlèvement d’El Hadj Doura? Et quel était son contact avec ses co-accusés en ce temps ? L’accusé a répondu en disant qu’il sillonnait dans les hôpitaux pour guérir sa maman. Poursuivant, il ajoute que le nommé Abdourahmane était son  comptable . « Le général Balde m’a appelé pour me dire qu’ils ont besoin d’Abdourahmane. Alors, je  lui ai téléphoné et il a quitté Pita pour venir. Arrivé, je l’ai envoyé à Matam. Tant que l’histoire est racontée par des gens qui ont décidé de vous salir, vous serez toujours la mauvaise personne. Sans quoi, ma dernière rencontre avec Elhadj date de 2016 », a expliqué l’accusé.

Du côté de la Défense , les avocats de l’accusé lui ont posé la question à savoir s’il aurait reçu un montant, aussi petit soit-Il,  de cet enlèvement ? Il a répondu par non et a dit être prêt pour une confrontation avec quiconque l’accusant dans cette affaire.

Avez vous été interpellé ou vous êtes parti vous même à la DPJ? « Je suis allé me plaindre à la DPJ pour leur dire qu’il y a une voiture qui a interpellé ma voiture soi-disant que c’est de la DPJ. C’est moi même qui suis parti et ils m’ont gardé là-bas », a répondu l’accusé à cette autre question de ses avocats.

Après les interrogatoires, Thierno Ciré Sow étant le dernier accusé à comparaître dans cette affaire, le tribunal a déclaré l’instruction définitive close et a renvoyé l’affaire au 6 novembre pour réquisition et plaidoiries.

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