L’Union des forces républicaines a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 11 février 2023. Elle était essentiellement axée sur deux points.
Notamment le comité récemment mis en place par les autorités de la transition pour le suivi du chronogramme et les propos attribués au président de la transition par son porte-parole, propos selon lesquels le Colonel Mamadi Doumbouya dirait ne pas faire un jour de plus sur les 24 mois concoctés avec la CEDEAO.
Relativement au premier point, l’Ufr, par la voix de son responsable de la Communication, a dit que ce comité ne la concerne pas. En ce sens que le chronogramme pour lequel le comité a été mis en place n’a pas été élaboré de façon inclusive, alors qu’il aurait été salutaire, il a même été demandé par la Charte que tout ce qui doit être fait, le soit de façon inclusive.
« Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Alors, ce comité ne nous concerne pas », a coupé court Fodé Baldé non sans révéler la roublardise dont certaines structures de la Société civile auraient été victimes de la part de la junte au pouvoir.
Au sujet des propos attribués au président de la transition, l’Union des forces républicaines fait noter que c’était le premier exercice que le porte-parole du gouvernement qu’elle découvre maintenant.
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« Parce que nous l’avons connu dans l’opposition. Nous le découvrons maintenant étant à l’Exécutif. A la vérité, c’était le premier exercice, c’est-à-dire, après le Conseil des ministres, se prêter aux questions des journalistes. Force est de constater que ce sont des propos qui ont plus marqué tout le monde, parce qu’il [le porte-parole du gouvernement, ndlr] dit que le président a déclaré ne pas aller au-delà des 24 mois qu’ils auraient concoctés avec la CEDEAO alors que ce qui est dit dans la Charte, la durée de la transition sera fixée de commun accord entre le CNRD et les Forces vives. A ce que je sache, il n’y a pas eu encore de dialogue qui aboutit à une durée de transition », a dressé comme regard l’Ufr.
A la suite de l’attribution de ces propos à Mamadi Doumbouya par le porte-parole du gouvernement, Fodé Baldé dit avoir eu la curiosité intellectuelle, découvrant désormais Ousmane Gaoual dans sa posture de porte-parole du gouvernement, de fouiller dans le compte-rendu écrit.
« Ce qui est malheureux et curieux, nulle part dans le compte-rendu écrit, il n’est fait mention de ce qu’il a dit », a-t-il regretté.
Et comme pour émettre le doute quant au respect des propos attribués au chef de la junte au pouvoir en Guinée, Fodé Baldé a rappelé que le 5 septembre 2021, le président de la transition a tenu solennellement des propos devant le peuple de Guinée, comme quoi aucun Guinéen ne sera tué, et qu’aucun Guinéen n’ira en prison.
« Mais force est de constater aujourd’hui que c’est le contraire qui est en train de se produire. Nous avons déjà plus de dix jeunes qui ont été tués lors des manifestations. Nous avons des prisonniers politiques. Nous avons des prisonniers d’opinions. Nous avons des exilés politiques. Quand on n’a pas été à même de respecter ses premiers engagements, vous conviendrez avec nous que notre doute de croire à ce qui est servi aujourd’hui à toute son importance », a-t-il motivé en concluant.