M.A, le portugais présumé auteur du viol de mademoiselle A.B, arrêté, puis conduit dans les locaux du PM3, a été libéré à l’insu de la victime et de ses parents, sans avoir payé les 500 mille euros, comme convenu. Dame Maïmouna Bah, tante de la victime crie aujourd’hui sur tous les toits contre ce qu’elle appelle ‘’complicité’’ à grande échelle et ‘’abus d’autorité’’. Mais que s’est-il réellement passé ?
Ecœurées et frustrées, la victime et sa tante se sont rendues ce matin dans les locaux de la Radio Espace FM pour mettre à la place publique cette rocambolesque affaire.
Selon le récit de mademoiselle A.B, la victime, l’affaire s’est passée en 2013, quand un soir, en chemin pour acheter du poulet braisé à Kipé Centre-Emetteur, elle fut interceptée par un blanc qui prend son numéro de téléphone après avoir demandé son nom. En donnant ses coordonnées, selon ses dires, elle ne se doutait de rien. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand le lendemain elle reçoit un coup de fil du gardien de son portugais un soir. Le vigil lui rappelle les circonstances de sa (la fille) rencontre avec son patron. Elle prend rendez-vous, mais prend soin d’informer sa camarade qui était présente lors de sa première rencontre avec le blanc.
Elles respectent le rendez-vous. Une fois chez le Portugais, les deux filles furent servies en jus de fruit. Quelques instants après, sa camarade reçoit un coup de fil et prend congé du « couple ».
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Restée seule, son séducteur du jour lui sert un verre de jus. Ensuite le deuxième. C’est là l’inévitable va se produire. Perdant le contrôle d’elle-même, la jeune fille se retrouve sur le lit du Portugais « inconsciente », selon ses propres thèmes. Et se réveillera plus tard ensanglantée au niveau de ses parties intimes. Ça y est ! Elle vient de perdre sa virginité. Elle fond en larme.
Le gardien alerté par les cris de pleures de la jeune fille, entre et l’interroge. Aux interrogations du gardien de l’expatrié, elle oppose le silence. Ayant constaté les traces de sang, celui-ci décide de l’envoyer dans un centre de santé. Là encore elle refuse. Elle choisit de retourner chez elle sur la pointe des pieds sans piper mot.
Les jours passent, les mois passent, les années passent… Un autre homme tombe amoureux de l’ex-copine du portugais. Coup de foudre ! Elle se marie aussitôt sans attendre. Mais hélas! Elle a perdu sa virginité plutôt que prévu. Répudiée par son nouveau mari, la famille n’est pas prête à accepter la honte. On soumet la nouvelle mariée-rejetée à l’interrogatoire. Sous le feu des questions, mademoiselle A. B se met à table. Elle explique sa mésaventure chez le Portugais.
On engage les enquêtes pour retrouver le blanc qui a compromis le mariage de la fille. La gendarmerie est saisie. Quelques mois après, on retrouve les traces du Portugais à travers son logeur. On arrête le « violeur » et le conduit dans les locaux de PM3. Aux mains des gendarmes, le Portugais supplie la famille et prend l’engagement de payer 500 mille euros. Comme quoi, il ne veut pas aller en prison. Les 500 mille euros devraient être payés en deux tranches : 150 mille dans un premier temps et 350 mille après six mois. Les numéros de compte furent donnés au blanc. L’engagement était fait un lundi. Le jeudi, comme convenu, la tante de la victime se rend à la gendarmerie pour s’enquérir des nouvelles et si possible toucher les 150 mille euros. Mais elle va vite déchanter quand elle apprendra qu’un coup de fil de la Présidence de la République a exigé la libération du Portugais. La pauvre ! Elle n’a ni le blanc, ni obtenu les sous. Furieuse, elle manifeste de saisir les services du Colonel Tiégboro. On la dissuade. Mais elle persiste. L’auteur du coup de fil de la Présidence de la République reçoit la dame et lui demande de surseoir le dossier.
A la gendarmerie, on apprend que l’affaire de viol n’est pas reconnue et que le Portugais en question est malade. Donc, le dossier est clos.