On peut dire que le bout du tunnel n’est plus loin. Le Président de la Transition a nommé les membres du conseil d’administration (CA) de l’AGUISER (agence guinéenne de la sécurité routière). Ils sont onze hauts cadres auxquels est désormais confiée, la destinée de cette nouvelle institution, avec pour président, le lieutenant-colonel Michel Koly Sovogui, commandant du groupement spécial de gendarmerie de Conakry (Cochery-Friguiady). (Image d’archives)
Coïncidence ou pas, cet acte du pouvoir central intervient au lendemain de la tragédie que notre pays a vécu, samedi 11 et lundi 13 juin derniers. Tout le monde garde encore en mémoire, la série d’accidents mortels de la circulation qui ont coûté la vie à plus de trente de nos concitoyens à Tondon, Kolaboui et Kankan.
L’AGUISER, cette nouvelle institution, va donc jouer un rôle essentiel pour le renforcement de la prévention et de la sécurité routières dans notre pays. Cet acte majeur de création répond, avant tout, à une nécessité largement ressentie dans le pays pour le taux élevé d’accidents qu’il enregistre régulièrement. Ce besoin impérieux avait également été instamment formulé dans les résolutions issues des travaux des États Généraux de la sécurité routière, tenus à Conakry en novembre 2017. Mais, nous ne serons pas exhaustifs, sans rappeler que la naissance de cette institution est aussi le fruit des recommandations onusiennes faites à tous les pays membres, de créer chacun, une agence de sécurité routière. Cela, dans la mise en œuvre de son plan d’action décennal, 2011-2020, pour la sécurité routière, suggéré à tous les Etats.
Ainsi donc notre pays, à l’instar des autres, notamment ceux du continent africain, est sur le point de se mettre à jour dans l’application de ces mesures édictées par le système onusien. Entre autres actions qu’il lui reste à mener, c’est de meubler les structures internes de l’agence, notamment en ce qui concerne les ressources humaines qui vont agir sur le terrain.
Ainsi, en tandem avec la direction générale, le conseil d’administration va-t-il impulser une dynamique nouvelle, propre à réduire la fréquence et la gravité des accidents de la circulation dans notre pays. Pour ce faire, il est essentiel de lui fournir les moyens nécessaires à son fonctionnement correct, mais aussi de lui laisser les coudées franches pour qu’il développe avec les appuis qu’il faut, ici et ailleurs, les stratégies permettant d’aboutir au changement tant espéré.
Nul doute que si cela est acquis, ce sera comme si le tocsin a sonné pour les accidents de la circulation chez nous qui connaîtront à coup sûr, une baisse sensible, du point de vue fréquence et gravité. Et pour tout dire, ce sera tant mieux pour tout le monde !