La sous-préfecture de Tanènè fait partie des collectivités locales de Boké, qui sont entourées par des sociétés minières. Cette exploitation cause de graves préjudices sur l’agriculture et la pêche, qui constituent les principales activités des populations riveraines. En plus des conséquences sur le quotidien, la plupart des jeunes se plaignent du manque d’emploi dont ils sont victimes, faute de formation adéquate, leur répète-t-on souvent.
Dans la commune rurale de Tanènè, le phénomène est très accentué. L’employabilité est une préoccupation majeure pour les jeunes : «ce qu’on veut avec nos responsables, c’est demander aux sociétés de nous former .Quand il y a test, on dit que les jeunes ne répondent pas aux critères et comment vont-ils répondre aux critères s’ils ne sont pas formés ? Donc, d’abord c’est le renforcement de capacités», explique Fatoumata Banoro, diplômée sans emploi.
Le premier responsable de la localité se dit conscient des problèmes auxquels les jeunes de sa localité sont confrontés. Il promet de se battre pour le développement de sa commune : «c’est pas facile, mais nous allons œuvrer pour que les jeunes trouvent de l’emploi au sein de ces entreprises minières. Je les invite à se former davantage », indique Mouctar Coumbassa, maire de Tanènè.
L’agriculture et l’élevage sont les principales activités des habitants de cette zone rurale. Malheureusement, la presque totalité des citoyens de cette localité disent avoir été expropriés de leurs terres agricoles, sans une compensation ou une véritable mesure d’accompagnement.
La question se pose de savoir si ce rôle revient aux sociétés minières : comment vont-elles ajouter à leurs activités traditionnelles quotidiennes, la formation et l’emploi des jeunes des localités hôtes ? Avec tout ce que cela implique de préalables et de problèmes à surmonter ? Difficile à croire, tout simplement !