Une trentaine de jeunes guinéens en partance pour l’Europe ont trouvé la mort en haute mer, a indiqué à Guinéenews un rescapé de la tragédie. L’information a été confirmée par un membre de la famille d’une des victimes et le président de la délégation spéciale de la commune de Matam.
Selon nos sources, la plupart de ces jeunes sont de Bonfi, un quartier pauvre de la banlieue de Conakry qui abrite un port artisanal. Au bout du fil, un pêcheur artisanal a indiqué à Guinéenews que c’est grâce à l’audio d’un rescapé qu’on a appris le drame. « C’est un vaste réseau qui existe en Guinée, au Sénégal et dans plusieurs autres pays limitrophes. Mais l’embarquement se passe au Sénégal. Au départ, il y avait plus d’une cinquantaine de personnes dont une trentaine de Guinéens qui ont quitté Bonfi. Il y avait aussi des Ghanéens. Nous avons reçu l’information grâce à l’audio d’un rescapé. Ce dernier dit qu’il y a eu une altercation dans l’embarcation, et c’est ce qui a été à l’origine de la mort d’une trentaine de jeunes guinéens », a dit Fodé Aboubacar, pêcheur artisanal, à Guinéenews. Selon lui, il a été sauvé par un bateau gambien.
Un citoyen du quartier Bonfi a confirmé à Guinéenews avoir perdu un frère qui était à bord de l’embarcation. « J’ai reçu la nouvelle à travers l’audio du rescapé. Mon jeune frère était à bord de cette embarcation. C’est un choc, l’État doit prendre ses dispositions », a dit Ismaël Bangoura.
Le président de la délégation spéciale de Matam, Badra Koné et son équipe ont rendu visite à certaines familles endeuillées à Bonfi. Contacté par Guinéenews, il n’a pas voulu en dire plus sur le drame. Préférant nous renvoyer vers sa page Facebook. « Nous avons rendu visite à des familles éprouvées par la perte de leurs enfants lors de tentatives de traversée vers l’Europe à partir du Sénégal. À ce stade, nous ne disposons pas d’informations précises sur cette tragédie. Nos pensées et nos prières accompagnent les familles endeuillées, en particulier celles de Bonfi, qui sont les plus touchées par cette catastrophe », lit-on sur la page Facebook du président de la délégation spéciale de Matam.
Jusqu’au moment où nous mettions cet article en ligne, il n’y avait aucune information officielle venant du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime. Pendant ce temps, des familles continuent de publier les photos de leur membre disparu sur Facebook.