Depuis deux semaines les jeunes de la commune urbaine de Boffa étaient remontés contre les coupures intempestives de courant électrique. Après des manifestations de contestation, la bande des jeunes a accepté finalement la médiation du préfet de Boffa, pour qu’ils fassent la paix avec la direction locale d’EDG.
Oumar Bangoura, le porte-parole des jeunes mécontents, interrogé par nos reporters revient ici sur leurs points de revendications : « nos points de revendications sont les suivants, à savoir le rétablissement du courant à Boffa 24/24 et le problème d’eau potable. Car c’est inadmissible que Boffa reste sans eau et sans électricité. Une si petite ville comme ça et surtout qu’elle est une cité minière. Le directeur de l’EDG nous dit que le moteur est en panne, tandis qu’ils continuent à abonner les gens dans les quartiers. Pour le moment, une issue est trouvée, grâce à la médiation du préfet. Il a calmé et a assuré qu’ils ont un moteur, qu’ils vont le dépanner dans les 48 heures, pour servir le district de Thia et les endroits qui ont été coupés, afin de permettre à la ville d’être alimentée en courant en 6 heures de temps. Nous demandons à la direction locale de l’EDG de rétablir le courant, car depuis l’annonce du Premier ministre guinéen sur la gratuité du courant et de l’eau pendant trois mois, EDG a commencé à pagailler », a dénoncé Oumar Bangoura.
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Le préfet de Boffa lieutenant-colonel Abdourahamane Kéita a dans son intervention, appelé les jeunes manifestants à la retenue, avant de les rassurés qu’ils sont en train de se démener pour rétablir la desserte : « il ne faut pas laisser les jeunes revendiquer sans les inviter à prendre connaissance de certains problèmes que nous sommes en train de traverser en ce moment dans le pays. Je leur dis de venir vers moi pour leur dire d’abord le regroupement est interdit, si on dit le regroupement est interdit, donc pas de manifestation, la maladie est parmi nous, on ne sait pas qui est porteur. Donc pour toute réclamation, ils n’ont qu’à faire une délégation, faire un écrit, nous sommes prêts à les recevoir. Ils réclament le courant qui est nécessaire pour toute la population guinéenne, moi qui suis en train de leur parler aujourd’hui j’ai plus besoin de courant qu’eux-mêmes, mais qu’est-ce qu’il faut faire, on a un groupe à Boffa qui ne peut pas supporter toute la préfecture. Avant, le groupe pouvait supporter, mais actuellement il y a tellement de branchements, c’est ce que le directeur de l’EDG a essayé d’expliquer, il n’a pas été compris très tôt, ç’a été des revendications, les gens ont commencé à descendre dans les rues pour faire des revendications, en cette période de confinement. L’autorité a jugé nécessaire d’attirer l’attention de la jeunesse pour leurs dire jusqu’où cette revendication peut nous exposer. Pendant les discussions avec le directeur de l’EDG, on a pu les sensibiliser et ils ont été compréhensifs, mais à côté on a trouvé la solution, un petit groupe qui a 130 kva, nous allons débrancher certains quartiers, les brancher sur ce petit groupe afin que le groupe puisse servir les autres comme solution, en attendant et le groupe de 1250kva qui est en panne nous sommes en train de suivre les gens à Conakry pour que ce groupe soit dépanné dans les meilleurs délais », a expliqué le préfet de Boffa.
Il est à signaler qu’un compromis et une piste de solution ont été trouvés de façon temporaire à ce problème de manque de courant à Boffa.