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Elevage en Guinée : les innovations sont-elles compatibles avec l’élevage traditionnel ?

Des étangs alevinés commencent à sortir des poissons de taille intéressante à la Télé, pas encore sur le marché. Quel goût ont-ils, personne ne peut le dire.

Des chèvres à multiplication rapide et à plus grande production de lait viennent d’être importées du Niger, semble-t-il. N’ont-elles pas quelque chose d’incompatible avec les chèvres du Fouta Djallon ? Pourquoi les met-on en quarantaine pour vérification avant de les lâcher avec les chèvres du terroir ?

Ces questions se posent puisque les gars de Tiégboro avaient fait la guerre aux éleveurs de ces zébus venant du Mali, en abattant un nombre important, prétextant à l’époque que ces gros bœufs à bosse contaminaient les bœufs locaux à une maladie dont on oublie le nom qui fait très peur, au charbon ou à la fièvre aphteuse, en plus, on a entendu que ces zébus broutent deux à trois fois la quantité d’herbes de plus que les locaux.

A l’époque, on avait oublié de poser la question de savoir comment se fait-il que ces bœufs qui véhiculent ces maladies soient si robustes et si nombreux, et pourquoi leurs propriétaires payaient des sommes colossales pour obtenir la permission de les faire pâturer en Guinée. Ensuite, la viande de ces bœufs abattus a-t-elle été incinérée, ou qu’en avait-on fait ? Les gens de Beyla disent que ces zébus sont toujours en place.

La grande question qu’on se pose dans ce projet d’élevage industriel et intensif préconisé par le gouvernement risque de rencontrer de la résistance. La journée de l’élevage organisée récemment à Labé n’a donné aucun enseignement. Alpha Condé obnubilé par la vache à lait, qui donnerait 60 litres par jours et qui pèserait 1600 kilos, soit 7 à 8 vaches ordinaires, quelle est la qualité de sa viande et si elle n’a pas d’effet négatif sur les consommateurs.

Ensuite, cet élevage intensif et industriel se fait dans des étables et enclos avec des fourrages et aliments fabriqués dans des usines, pourrait-on les adapter aux animaux traditionnels, qui sont en divagation ? Le cas échéant, les éleveurs traditionnels accepteraient de les « assigner à résidence surveillée » pour éviter les conflits avec les agriculteurs ?

Enfin, la méthode de reproduction par insémination artificielle, complètement inconnue des éleveurs, va-t-elle de paire avec les conceptions religieuses des « Cows » ?

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