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Électoralisme : ces partis devenus plus royalistes que le roi

Les partis politiques qui ont sauté à pieds joints pour s’engager dans la course du double scrutin ne cachent plus leur amertume suite au report de ces élections controversées. Craignant sans doute de perdre le prestige de revêtir la cocarde tricolore à la faveur de la législature censée démarrée à compter du 05 avril, Mohamed Lamine Kaba du parti Fidel, Dr Ibrahima Sory Diallo de Adc-Boc, Fodé Mohamed Soumah du Géci pour ne citer que ce fameux trio, sont devenus comme des écorchés vifs.

Ces formations politiques qui sont dorénavant dans le brouillard, ne voudraient nullement voir les grands partis d’opposition réintégrés la course.

Ils multiplient les effets de manche, menaçant tantôt de marcher contre le report du double scrutin, tantôt d’assigner la Ceni en justice. C’est comme si ces anciens alliés de Dalein qui ont tourné casaque, ne savent plus où donner de la tête. Et le fait de n’avoir pas encore touché la subvention qui devait servir comme frais de campagne n’aura fait que les rendre plus inexorables.

Ils entendent dorénavant en découdre avec le pouvoir, si jamais une nouvelle date n’était pas fixée pour la tenue des élections. Hé ! Diantre, en voilà des gens qui sont plus royalistes que le roi.

Et pour affiner leur lutte, Dr Ibrahima Sory Diallo et Cie viennent de mettre en place une plateforme dénommée « directoire des partis politiques engagés dans le processus électoral ».

Cette plateforme aurait pour but de créer une synergie d’actions entre les différents partis engagés dans le processus électoral aux côtés de la majorité présidentielle.

Ils ont fini par renoncer à leur marche prévue pour ce mardi, arguant avoir eu une rencontre avec le chef de l’Etat vendredi dernier. Et que c’est ce dernier qui aurait demandé de sursoir à cette marche de la colère.

Ces partis que leurs détracteurs accusent de n’être que des faire-valoir, à la solde du pouvoir, n’auraient en réalité aucune assise électorale. Leur engagement dans le jeu politique n’aurait pour seuls ressorts que des calculs électoralistes. Car en cas d’élection, la plupart de ces formations pourraient s’en tirer avec 1 ou 2 sièges au parlement. Un présent offert par le prince. Comme l’avait fait Conté en son temps, lorsque les principaux partis avaient boycotté le vote. Le RPG arc-en-ciel pourrait se contenter alors d’un minimum de 80 sièges. Pourquoi pas, quand on sait que la charité bien ordonnée commence par soi-même.  

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