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Elections et violences policières en Guinée : HRW dresse un tableau sombre de la situation, le gouvernement proteste

En Guinée, l’année 2020 a été marquée par des violences sociopolitiques ayant entrainé des dizaines de morts, des blessés et des dégâts matériels considérables. C’est généralement en marge des manifestations politiques et au lendemain des élections référendaire, législative et présidentielle que le pays enregistre plus de violences. Pour la dernière présidentielle, les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé “l’usage excessif de la force” et demandent la traduction des « responsables en justice”.

Dans son rapport publié ce 19 novembre 2020, Human Rights Watch (HRW) a rappelé que la « période postélectorale en Guinée a été entachée de violences et d’actions répressives qui ont fait au moins 12 morts. Les forces de sécurité ont recouru à une force excessive pour disperser les manifestations dirigées par l’opposition dans la capitale, Conakry”.

Dans son document, HRW a également déploré l’assignation à résidence du principal candidat de l’opposition, Cellou Dalein Diallet en l’absence de toute “inculpation” et la coupure du réseau Internet.

L’organisation de défense des droits de l’homme citant Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch, explique dans son rapport que « les actions brutales menées contre des manifestants et d’autres personnes à Conakry se sont inscrites dans un contexte de répression généralisée qui a fragilisé la crédibilité des élections ».

Par la suite, « les autorités devraient maitriser les forces de sécurité, enquêter sur les individus impliqués dans des exactions et les sanctionner, et tous les dirigeants politiques devraient demander d’urgence à leurs partisans de s’abstenir de toute violence»,  conseille-t-elle.

Si l’organisation de défense des droits de l’homme condamne la répression policière et les violences qui s’en sont suivies, elle a aussi regretté l’agression et le jet des pierres et des projectiles contre les forces de l’ordre.

Sur les accusations portées contre les forces de l’ordre, le ministre  de la Sécurité et de la Protection civile, Damantang Albert Camara a rejeté toutes les allégations estimant que « beaucoup de personnes ont été tuées par des balles tirées par des fusils de calibre 12” non “utilisés par nos forces de sécurité  guinéeennes”.

Par ailleurs, Human Rights Watch dit n’avoir “trouvé aucune preuve que des armes ont été utilisées par des civils pendant les violences”.

A ces informations, le rapport ajoute que “les États-Unis, la France et l’Union européenne ont tous condamné les violences postélectorales en Guinée, exhortant les autorités à ouvrir des enquêtes crédibles et à garantir justice et responsabilité.”

Tandis que “la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a appelé les forces de sécurité guinéennes à respecter le droit à la vie et à l’intégrité physique prévus par la Charte de l’Union africaine et à éviter de recourir à la force meurtrière pour rétablir l’ordre public”, mentionne le rapport de HRW.

Jeudi, le Conseil des ministres a invité les ministres en charge de la Citoyenneté, de la Justice et de la Sécurité à organiser dans les meilleurs délais, une rencontre avec la presse publique et privée, afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur l’absence de fondement des accusations de certaines ONG qui sans jamais se rendre dans les pays concernés, se contentant de témoignages souvent subjectifs, émettent des jugements erronés sur la situation des Droits de l’Homme dans nos pays.

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