Tout le monde ne parle que du score de 76% des 67% de votants qui a sanctionné ce scrutin. Un score qui, s’il reste stable, il ferait allure d’anagramme parfait pour Poutine qui s’est embarrassé de quelques scrupules contrairement à celui de Xi Jinping qui, lui, peut se targuer de son plébiscite de 99,99%. On le voit bien, en dépit des conjonctures politiques différentes, l’on semble porter des gants plus à Moscou qu’à Pékin, un paradoxe difficile à expliquer.
En effet, la Chine ne connait que quelques remous avec le Tibet, mais la Russie est entourée d’anciens pays satellites qui ont tendance de quitter son orbite pour une autre planète plus lumineuses pour suggérer des velléités centrifuges à l’intérieur, mais il nous semble que plus ils approchent de cette planète, plus l’Europe s’éloigne pour l’Ukraine. Quant à la Pologne, la Hongrie et autres s’arrachent les cheveux de se voir imposer un certain quota de réfugiés de confession contraire à la leur, imposés par Bruxelles. Ensuite, au sein même de l’OTAN, la Turquie ne s’embarrasse pas de copier les politiques occidentales, elle est islamique, elle limite les droits et libertés politiques et d’expression sans que beaucoup de donneurs de leçon ne soient frustrés. Si certaines « libéralités et libérations politiques » sont possibles en Turquie, membre de l’OTAN, pourquoi ça ne l’est pas en Russie ?
Depuis que l’Occident toute entière a capitulé devant la Chine pour lâcher le Dallai Lama, qui a fini par jeter l’éponge, plus rien n’entravait la marche de Vladimir Poutine, surtout avec le prix du pétrole qui reprend du poil de la bête pour permettre à la Russie de développer son arsenal militaire.
En se mettant dans la tête d’un ancien communiste nostalgique, l’ancienne grandeur de L’URSS imposait respect, mais depuis la chute en 1990, plus personne n’a plus peur de la Russie, mieux, l’ennemi occidental s’est même installé confortablement à Varsovie, le siège de l’Armée rouge. Mais avec ce qui s’est passé en Syrie, les choses changent d’aspect et Poutine ne s’embarrasse plus de faire le une-deux avec Medvedev, il a décidé de porter la balle et foncer droit au but. Il serait désormais seul à la barre jusqu’en 2024, voir au-delà si l’Occident continue de vouloir trop s’approcher par « instillation » politique des pays baltes.
Les sanctions de l’Europe sont à double-tranchant, puisque la filière agricole de la France est bien en peine. On entend les producteurs de lait, des fruits et légumes se plaindre de la faillite depuis que leurs produits en partie ne trouvent plus de preneurs. Le litre de lait qui coûtait plus d’un euro se brade à moins d’un euro avec les sanctions contre la Russie, un manque à gagner qui se répercute bien sur le salaire de bien d’ouvriers agricoles en France. On se demande aussi pourquoi on n’entend pas trop de répercussions sur les ouvriers allemands.
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On se demande si les sanctions économiques contre la Russie ne font pas blocage dans la filière café-cacao. En tout cas, les ivoiriens commencent à manifester leur mauvaise humeur sur les méventes. Ou sur la baisse du kilogramme de ces produits. La Guinée doit s’aviser au plus tôt dans sa filière anacarde…
Avec cette réélection, quelle qu’elle soit, puisque des critiques ne manqueront pas, la Russie va redorer son blason et certainement tenter d’inverser et renverser certaines tendances pour éloigner l’expansionnisme de l’OTAN. Avec les palmes de la guerre contre le terrorisme en Syrie, beaucoup de velléités séparatistes seront obligées de mettre de l’eau dans leur vin.
A présent, la bipolarité est bien réinstallée et Moscou a réoccupé les zones stratégiques depuis les conférences de Yalta et de Téhéran sur le partage du monde et perdues avec la chute du Mur de Berlin. Si les politiques ne changent pas, si l’arrogance est manifeste de part et d’autre, la santé de la terre serait mise en danger, surtout avec un Donald Trump aussi imprévisible que lunatique.
Et comme on nous dit à l’instant même que Xi Jinping est le premier à féliciter Vladimir Poutine, le bloc socialiste est bien reformé.