Après trois jours ouvrables de protestation contre le non-paiement de primes, se dirige-t-on désormais vers la suspension du mot d’ordre de grève de l’intersyndicale syndicale regroupant le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) et le Syndicat National de l’Education (SNE)?
Joint au téléphone par Guineenews ce mercredi pour en savoir plus, le secrétaire général du Syndicat National de l’Education, Michel Balamou a fait savoir que sa structure a reçu une lettre de l’Inspection Générale du Travail (IGT), leur appelant à surseoir à la grève jusqu’après la formation du nouveau gouvernement.
D’après le syndicaliste Balamou, ce qui est important, les primes d’incitation se trouvent déjà sur le bulletin de paie des enseignants avant de déplorer que jusqu’à présent, il y a encore des enseignants qui n’en bénéficient pas cette prime d’incitation.
«Après le recensement du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) avec le Pr. Amadou Alpha Bano Barry, le ministère du Budget est passé pour un contrôle. C’est ce dernier qui est allé dire au président de la République qu’il y a plus de 1 700 enseignants fictifs dans le fichier. Finalement, ce sont des innocents qui ont été considérés comme des fictifs», a-t-il regretté.
Interrogé sur la grève du SNAESURS, M. Balamou a laissé entendre qu’un pas important a été franchi. « Hier (mardi 26 janvier, NDLR) le SNAESURS a été reçu par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il y a une première subvention qui a été débloquée ainsi que les frais de formation. Mais le syndicat demande à ce que cela soit acté par le gouvernement parce qu’il fait partie du budget de fonctionnement des universités. C’est à travers cet argent que les enseignants vacataires et ceux contractuels sont payés», a-t-il dit.
Faut-il rappeler que depuis le vendredi 22 janvier, la grève du SNAESURS de Guinée est largement suivie dans les institutions d’enseignement supérieur publiques tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.