Ce lundi, jour ayant marqué la reprise officielle des cours pour les classes d’examen et pour les étudiants sortants, l’ambiance était au beau fixe dans tous les établissements scolaires et universitaires publics de la ville de Kankan, a-t-on constaté sur place.
Après les traditionnelles montées de couleur dès 8 heures, les élèves en classe d’examen et étudiants en fin de cycle massivement mobilisés, ont repris les cours mais pas comme d’ordinaire.
Le port des masques, le contrôle des températures et le lavage des mains aux entrées de ces établissements étaient appliqués à la lettre pour ces débuts.
Pour ce qui de la distanciation sociale, elle n’est que partiellement respectée. Dans les salles de classes, oui. Mais dans les enceintes, la mesure est carrément foulée au sol.
Après plusieurs mois de congés forcé, Mariétou Diallo, élève de la terminale au lycée Morifindjan Diabaté est content d’avoir repris les cours ce matin.
« Je suis très contente de venir à l’école. Sinon avec les cours en ligne, on n’était pas du tout rassurés. Pour les mesures barrières, on fait tout ce qui est possible pour les respecter. Même si, une fois dans la cour de récréation, ça devient très difficile », a-t-elle reconnu.
En plus des élèves, plusieurs enseignants ont répondu aussi présents au rendez-vous dans ces établissements publics. C’est le cas de Kandra Doumbouya, professeur d’Anglais.
» Mes élèves m’ont énormément manqué. Durant trois (3) mois, on ne venait pas. C’est avec une joie, que je reprends ce matin mon service. Celui de leur dispenser les cours. Ça fait vraiment plaisir et je ne manquerai pas de veiller au respect des mesures », a-t-il promis.
Par ailleurs, cette reprise a été aussi caractérisée par une paralysie au niveau des établissements privés.
La quasi-totalité des écoles et universités privées de la ville, ont manqué leur réouverture de ce lundi 29 juin 2020. Elèves et encadreurs y étaient certes mobilisés, mais faute d’enseignants, les cours n’ont pas pu avoir lieu dans ces établissements.
Faut-il rappeler que ces derniers ont déclenché une grève et exigent le payement intégral de trois mois de revenus non payé par les fondateurs