Le Secrétaire général de la section préfectorale du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) Ibrahima Kalil Condé, alias ‘’IKC’’ et ses compagnons d’infortune, arrêtés hier sur instruction du préfet Aziz Diop, suite à une tentative de marche, ont été libérés tard la nuit du mercredi 31 octobre.
Sur les circonstances de son arrestation, le syndicaliste ‘’IKC’’ parle plutôt d’enlèvement opéré par le préfet de Kankan. «J’ai été enlevé par M. le préfet à 8 heures au carrefour Komarala Loisir où nous projetions de marcher pacifiquement en direction de la DPE pour non seulement comprendre les raisons du gel de nos salaires mais aussi protester contre les mutations arbitraires dont sont victimes certains enseignants. Mais la marche a été empêchée par M. le préfet qui est venu en personne m’arrêter avec d’autres collègues syndicalistes et enseignants. Nous avons été conduits au commissariat central de police jusqu’à 17 heures avant que je ne sois transféré à la CMIS. C’est à 22 heures que le préfet est revenu me chercher pour me conduire chez moi », a expliqué Ibrahima Sory Condé.
Sur la suite de la grève, le Secrétaire général du SLECG à Kankan, malgré l’entrevue qu’il a eu ce matin avec les autorités administratives locales dont le gouverneur de région, reste droit dans ses bottes. «Le mouvement de grève continue jusqu’à la satisfaction de nos légitimes revendications. Et seul le secrétaire général Aboubacar Soumah est habileté à déclarer la suspension de la grève des enseignants », a-t-il martelé.
Ce jeudi 1er novembre, en dépit de cette libération du leader syndicaliste de Kankan la nuit dernière, les cours ont été perturbés dans les écoles de la commune urbaine de Kankan. D’ailleurs, toutes les écoles privées sont restées fermées de peur d’être la cible des grévistes comme ce fut le cas la veille.