Le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) a menacé ce jeudi 28 février de déclencher une grève générale illimitée dans le secteur de l’Education. Son secrétaire général Aboubacar Soumah accuse l’Etat de »mauvaise foi » dans l’application du protocole d’accord signé le 10 janvier 2019 dernier au palais du peuple de Conakry.
« Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements, nous partirons sans doute en grève générale illimité dès le mois de mars. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas mis en notre disposition les moyens financiers conformément à l’esprit du protocole d’accord devant nous permettre de procéder à l’assainissement du fichier des fonctionnaires de l’éducation. Nous avons déposé le budget de l’opération d’assainissement du fichier des fonctionnaires de l’éducation il y a plus d’un mois. L’Etat n’a pas encore réagi. Tous nos démembrements du SLECG sont arbitrairement mutés. Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé ne veut pas sentir le SLECG dans les universités. Une fois qu’un bureau est installé, il mute immédiatement les membres dudit bureau. Nous demandons que nos camarades soient rétablis dans leurs fonctions conformément au protocole d’accord. C’est une décision du gouvernement, le ministre Yéro Baldé ne peut pas aller à l’encontre de la décision gouvernementale. Il doit obligatoirement appliquer cet accord qui a été signé entre le gouvernement et le SELCG. Je ne sais pas pourquoi le ministre Yéro ne peut pas respecter cette décision gouvernementale. Si nos camarades enseignants homologues de Kindia ne sont pas rétablis dans leur droit ainsi que ceux qui sont mutés arbitrairement, rien ne nous empêchera d’aller en grève…», a-t-il expliqué en substance.