Le faible niveau des apprenants et de certains enseignants deviennent préoccupants. C’est le cas de Saran Daraba Kaba, présidente du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix.
« Il est important que nos enfants apprennent nos différentes langues. La Guinée a été l’un des premiers pays en 1960 à instaurer l’enseignement en langues nationales. Parce que à en croire les linguistes, l’apprentissage de l’écriture et de la lecture se fait plus facilement dans les langues maternelles que dans une langue étrangère. Mais nous avons abandonné nos langues au profit du Français et le résultat trente ans après, est que nos enfants, nos enseignants et même nos journalistes ne parlent pas Français ni les langues nationales. Conséquence aujourd’hui, nous sommes ni nous-mêmes, ni les autres, c’est-à-dire l’hybride (faralan-fagba, en maninka) », a déploré Hadja Saran Daraba.
La présidente du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix, il faut le rappeler en séjour à Kankan, a fait cette sortie à la faveur d’une dédicace d’un livre en alphabet N’Ko le vendredi 24 Août à Karifamoriah.